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17.04.2017 à 15 H 22 • Mis à jour le 17.04.2017 à 15 H 36
Par et
Antiterrorisme

Abdelhak Khiame, patron du BCIJ, appelle l’Algérie à la coopération

Abdelhak Khiame directeur du BCIJ. MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK
Lors d’une interview télévisée avec France 24, le chef de la lutte antiterroriste a indiqué qu’une centaine d’éléments du Polisario avaient rejoint les rangs de Daech au Sahel. Il responsabilise par ailleurs Alger qu’il accuse de refuser toute collaboration dans ce domaine, contrairement à la Mauritanie

Environ 100 éléments armés du Polisario ont rejoint les rangs de l'organisation terroriste dite Etat Islamique (EI), a indiqué le Directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, tout en soulignant l'importance de la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme.


« La zone du Sahel est parcourue d'organisations terroristes et de réseaux criminels (...). De même, après ses assauts en Irak et en Syrie, Daech a tenté de s'implanter en Afrique du nord, chose qu’il a réussi à faire en Libye », a indiqué Khiame dans un entretien à la chaîne d'information en continue France24, diffusé dimanche, soulignant que le BCIJ, a constaté qu'environ 100 éléments du Polisario ont rejoint les rangs de l’EI.


Selon le directeur du BCIJ, « la lutte contre ces groupes terroristes passe par le renforcement de la coopération régionale », appelant les autorités algériennes à renforcer leur coopération avec le Maroc en matière de lutte antiterroriste.


« La coopération en matière de renseignement avec le voisin mauritanien a toujours été fructueuse, il n'y a aucun obstacle au niveau de l’échange des renseignements. En ce qui concerne l’Algérie, je fais porter la responsabilité à l’administration algérienne », a dit Khiame.


Une stratégie de « frappes préventives »

Il a en ce sens mis en avant l'expertise de son département en matière de lutte anti-terroriste reconnue au niveau international, expliquant que la politique sécuritaire du royaume est basée sur des « frappes préventives » qui permettent de démanteler des cellules terroristes avant qu'elles ne passent à l’acte.


Un des suspects arrêtés lors du raid du BCIJ dans une cache à El Jadida. AIC PRESS


Les différentes interventions des services de sûreté du royaume se font « conformément à la loi et dans un respect total des droits de l'Homme », a encore souligné le directeur du BCIJ, faisant observer que le Maroc, qui a ratifié toutes les conventions internationales en matière de lutte contre la torture, est en avance sur de nombreux pays dans ce domaine.


Les interventions des éléments de sûreté sont filmées, se font dans les heures légales sous la supervision du parquet compétent, et les suspects sont informés de leurs droits avant d'être placés en garde à vue, a-t-il tenu à expliquer.




Interrogé sur le nombre de Marocains ayant rallié les rangs d'organisations terroristes, Khiame a indiqué que 1 623 individus ont rejoint des foyers de tension, dont environ 400 ont trouvé la mort. Et d'ajouter que 78 d'entre eux sont retournés au Maroc où ils sont soumis à des interrogatoires avant d'être déférés devant le parquet compétant. Evoquant la coopération du Royaume avec ses alliés occidentaux, Khiame a cité l'exemple de la collaboration franco-marocaine en matière de renseignement qui avait permis, notamment, la localisation et la maîtrise du terroriste Abdelhamid Abaaoud, l'un des commanditaires des attentats de Paris. « Le Maroc, à chaque fois qu’il possède une information pertinente, en a toujours averti ses alliés occidentaux, que ce soit aux Pays-Bas, en Italie, en France, en Espagne ou en Belgique », a-t-il affirmé.


La sortie de Khiame a suscité de vives réactions de la presse algérienne à l'image de TSA qui évoque une "énième provocation". "Ces insinuations demeurent extrêmement graves. En répétant sans cesse que l’Algérie ne coopère pas avec son pays dans la lutte antiterroriste, Khiame accuse indirectement le pouvoir algérien d’entretenir des relations ambiguës avec le terrorisme", écrit le média en ligne qui revient par ailleurs sur la série de déclarations critiques émises récemment par le patron de l'antiterrorisme marocain contre le Renseignement algérien.

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