Une «annihilation biologique» frappe les animaux de la Terre

Ce n’est pas un signal d’alarme, c’est un cri de panique. Dans l’édition du 10 juillet des PNAS, les comptes rendus de l’académie des sciences des États-Unis, trois chercheurs décrivent la disparition des animaux sur terre en termes angoissants, parlant d’une « annihilation biologique », d’une « effrayante attaque contre les fondements de la civilisation humaine ». Un langage aussi cru est inhabituel dans une publication scientifique.
« La situation est devenue si mauvaise qu’il ne serait pas éthique de ne pas utiliser un langage fort », vient de déclarer au quotidien britannique The Guardian le premier signataire de la publication, le professeur Gerardo Ceballos, de l’Université nationale autonome du Mexique. Ceballos et ses deux coauteurs, Paul Ehrlich et Rodolfo Dirzo, tous deux de l’université Stanford (Californie), soulignent que la Terre est entrée dans sa sixième phase d’extinction massive des espèces biologiques depuis l’apparition de la vie sur la planète, il y a à peu près 3,8 milliards d’années.

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