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27.09.2023 à 17 H 55 • Mis à jour le 27.09.2023 à 17 H 55
Par
Carburants

Au Maroc, la hausse des prix à la pompe décalée à fin septembre

Une station-service à Casablanca. Crédit : Mustapha Razi / Le Desk
Alors que les cours du pétrole sont portés à la hausse par les restrictions de production et d'exportation imposées par l'Arabie saoudite et la Russie, de nouveaux facteurs aggravants sont apparus. Le pronostic d’un baril à 100 dollars est sur toutes les bouches. Au Maroc, la hausse des prix à la pompe avait été jusqu’ici subie et non répercutée par les opérateurs qui ont fait acte de solidarité suite au séisme

Le prix du pétrole grimpe à nouveau ce mercredi s'approchant du seuil symbolique des 95 dollars le baril, porté par l'inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché.


Le Brent de la mer du Nord s'adjuge ainsi à 94,88 dollars le baril en début de séance, soit 92 cents de plus que la veille, tandis que le baril de pétrole américain WTI progresse de 94 cents, à 91,33 dollars.


Ces dernières semaines, les restrictions de production et d'exportation imposées par l'Arabie saoudite et la Russie ont entraîné une flambée des prix.


Un baril à 100 dollars ?

Les stocks américains de pétrole brut se sont contractés, la semaine dernière, dans des proportions plus importantes qu'attendu, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), donnant un coup d'accélérateur supplémentaire aux cours.


Durant la semaine achevée le 22 septembre, les réserves commerciales ont fondu de 2,2 millions de barils, selon le rapport de l'EIA, soit nettement plus que les 900 000 barils anticipés par les analystes. Cette diminution intervient malgré le ralentissement de l'activité des raffineries américaines, dont le taux d'utilisation est descendu à 89,5 %, au plus bas depuis six mois.


La fin espérée des hausses de taux de la part des grandes banques centrales et le déclenchement d’un mouvement social dans les usines de GNL de Chevron en Australie ont de plus accentué la tendance.


Pour les analystes des marchés, comme pour les dirigeants de l’industrie pétrolière, le mouvement n’est pas terminé. Parmi eux, le patron de Chevron, Mike Wirth, a déclaré, sur Bloomberg TV, que le brut devrait maintenant atteindre le seuil des 100 dollars le baril. « L’offre se resserre, les stocks diminuent. Les éléments s’accumulent progressivement, le scénario se construit doucement (…) nous sommes en train d’en prendre le chemin », a-t-il indiqué. A cela s’ajoute, aux Etats-Unis, la baisse prévue de la production de schiste à 9,393 millions de barils d’ici au mois d’octobre, soit le niveau le plus bas depuis mai 2023.


135 MDH de pertes pour les opérateurs

La conjonction de ces facteurs produit un impact direct sur les cours internationaux, et par conséquent, sur les prix à la pompe à travers le monde. Cependant, un retard dans la répercussion de cette hausse est observé au Maroc où les prix des carburants sont restés stables, les distributeurs ayant fait acte de solidarité à la suite du séisme d’Al Haouz.


Cependant, les traders sur produits dérivés anticipent déjà les prédictions des grands noms de la profession. Pour eux aussi, le baril de Brent rallierait des niveaux inconnus depuis le 30 août 2022 en atteignant la barre des 100 dollars.


Au Maroc, les opérateurs qui ont subi, selon nos sources, une perte estimée à 135 millions de dirhams en raison du report solidaire dans la répercussion de la hausse des prix à la pompe, devront se conformer eux aussi à la réalité des marchés internationaux.


De ce fait, la hausse mécanique prévisible sur les bornes d’affichage des stations-services marocaines devrait être effective à partir du 30 septembre, estime-t-on auprès des professionnels.

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