Conseil national du RNI: sur fond de « mutations », l’accent mis sur l’« unité »
Voici qu'au bout d'une dizaine de jours, le troisième parti de la majorité resserre ses rangs lors d'une réunion du conseil national (CN). Après le parti Authenticité et modernité (PAM), qui a tenu, il y a un peu plus d'une semaine, son cinquième congrès national ayant abouti à un changement du leadership et du mode de gouvernance, et le parti de l’Istiqlal (PI), qui s’est réuni au cours de la semaine écoulée pour décider enfin de la date de la tenue de son congrès national après des années de retard, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a tenu ce samedi son CN.
Coïncidant avec l’écoulement de la moitié du mandant du gouvernement, cette session ordinaire du conseil national du parti leader de la majorité est aussi intervenu dans un contexte politique particulièrement agité. Elle fut ainsi l’occasion pour le chef du parti, et de l’Exécutif, Aziz Akhannouch de dresser le bilan, mais aussi les priorités de l’action de la majorité.
Contrairement au PAM, pour qui la tenue du congrès national a été teintée par des scandales politico-financiers, ou encore l’Istiqlal, qui a dû fixer la date de son prochain congrès national (désormais prévu en avril, ndlr) sous la pression du ministère de l’Intérieur (après avoir longtemps tardé, en raison de désaccords internes, à tenir cette réunion permettant de renouveler les organes politiques d’un parti, ndlr), le RNI a projeté une image d’aisance et d’unité.
« Une tendance positive »
Ses ministres installés au premier rang, les membres du conseil national réunis dans « une bonne ambiance », comme l’ont noté plusieurs sources sur place, et la réunion elle-même se tenant à son temps « conformément aux dispositions régissant les partis et dans de bonnes conditions », selon les déclarations des membres du conseil national, le RNI a choisi de faire de cet événement une occasion pour mettre en avant ses réalisations, tant sur le plan partisan que gouvernemental.
Si Akhannouch se réjouit de l’exemplarité, sur le plan interne, de son parti, une « référence dans la gestion partisane » et « une institution de bonne gouvernance et de gestion rationnelle fondée sur la clarté de la vision », c’est plutôt de l’action menée par le gouvernement que dirige le RNI qu’Akhannouch semble être le plus fier, et à laquelle il accorde la part du lion de son discours. Et pour cause : l’achèvement du mi-mandat gouvernemental sur fond d’une « tendance positive du processus de développement ».
Énumérant les « nombreuses » et « historiques » réalisations de son gouvernement, allant des réformes sociales en cours aux chantiers économiques visant à assurer la croissance face aux pressions montantes, le chef de la majorité a fait savoir que « ce processus (de développement, ndlr) est soutenu par les efforts du gouvernement qui traduisent notre volonté d'assumer la responsabilité et d’honorer nos choix sociaux et économiques ».
S’étalant sur une dizaine de pages, qu’Akhannouch a d’ailleurs savouré de réciter, le secret derrière ces « exploits » gouvernementaux se résume en une phrase. Selon lui, ce qui fait la réussite de cette première étape de l’expérience gouvernementale sous l’égide du RNI n’est autre que l’unité « d’une majorité soudée qui a fait preuve de maturité au servie de l’intérêt suprême de la nation ».
Un « nouveau souffle » sur le socle de l’unité
La majorité aux commandes de l’actuel gouvernement a fait, dès ses premiers jours, de sa cohésion une priorité avec la signature de sa charte de la majorité. « J'ai été particulièrement soucieux de garantir la cohésion et la solidité de la majorité gouvernementale pour dépasser », a affirmé Akhannouch.
Au-delà d’un rapprochement politique, des enjeux relevant de la gestion même de la chose publique dépendent de cette unité. En se soudant les coudes, les partis de la majorité ont, selon le leader du RNI ont pu mener leur action gouvernementale à l’abri des « tensions politiques étroites » qui ont entaché les expériences antérieures. Cela a constitué un véritable atout qui a permis « au cours des deux dernières années, de concrétiser la plupart des engagements du programme gouvernemental malgré les nombreuses contraintes ».
La mission étant encore loin d’être achevée et plusieurs objectifs étant encore à accomplir, il est aujourd’hui fait appel à « continuer sur cette voie », tout en donnant un « nouveau souffle » à l’action de la majorité, qui est « confrontée à un contexte national et international marqué par de profondes mutations et des contraintes renouvelées ».
Ainsi, souligne Akhannouch, « la prochaine étape exige de nous la même attitude positive et un nouvel élan reflétant une maturité accrue et une meilleure prise en compte des défis actuels ». Cette approche doit, insiste-t-il, doit s’inscrire dans le même esprit d’unité, eu égard des défis qui « exigent de dépasser les agendas politiques » et à entériner « une gestion responsable et intégrée du travail du gouvernement et de la majorité ».
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