Affaire Barid Al-Maghrib : les millions de Chronopost sortis en cash de Bank Of Africa

C’est l’une des grandes énigmes de l’affaire Barid Al-Maghrib, révélée par Le Desk (première partie, deuxième partie et troisième partie) : le rôle d’une banque de la place, en l’occurrence Bank of Africa (BOA), dans la mise à sac par les fraudeurs de Chronopost, la JV de Poste-Maroc et de son homologue française, victime d’une faille allégrement exploitée par les malfaiteurs.
Au centre-ville de Casablanca, dans son quartier historique, non loin de la place Mohammed V, c’est auprès de l’agence bancaire Lalla Yacout de BOA faisant angle rue Chaouia et Tahar Sebti, que les employés-escrocs du spécialiste de la messagerie internationale, épaulés par un gang de sicaires, se tournaient pour se servir en cash, à volonté, à travers des mises à disposition frauduleuses.
Pour Guigui-Lakhal-Erramzy, des retraits à gogo
Au total, le rapport d’inspection de Barid Al-Maghrib, commandé au lendemain de l’éclatement de l’affaire et de sa découverte par le directeur général de Chronopost à l’époque des faits, mentionne la colossale somme d’une vingtaine de millions de dirhams (MDH) récoltés en liquide par le trio de fraudeurs : celui qui était à l’époque directeur administratif et financier (DAF) par intérim et qui cumulait le poste de responsable comptabilité, Abdelilah Guigui, le trésorier Mohammed Lakhal et enfin le livreur Khalid Erramzy, détenteur par ailleurs de l’entreprise Erramzy Poly Services, qui faisait office de société-écran pour siphonner aussi les fonds de Chronopost. Les deux premiers sont en cavale, avec Guigui installé en Espagne, tandis que le troisième est aujourd’hui derrière les barreaux, condamné à 12 ans de prison ferme.

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