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Festival Mawazine : L’icône sénégalaise Cheikh Lô enchante la scène Bouregreg
23.06.2025 à 12 H 28 • Mis à jour le 23.06.2025 à 12 H 28 • Temps de lecture : 2 minutes
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Festival Cheikh Lô ensorcelle la scène Bouregreg avec une performance habitée

Dans l’écrin de la scène Bouregreg, le musicien sénégalais Cheikh Lô a livré, dimanche soir, une performance d’une rare intensité lors de la 20ᵉ édition du Festival Mawazine. Porté par une ferveur soufie et une virtuosité sans ostentation, l’artiste a enchanté un public conquis, oscillant entre jazz, mbalax et ballades mandingues dans une communion musicale profonde

Dans le cadre majestueux de la scène Bouregreg, face à la kasbah des Oudayas et aux lumières tamisées de Salé, le musicien sénégalais Cheikh Lô a offert, dimanche soir, l’un des moments les plus intenses de la 20ᵉ édition du Festival Mawazine – Rythmes du Monde. Porté par une énergie à la fois spirituelle et profondément musicale, l’artiste a transporté un public conquis dans un voyage aux confins du jazz, du mbalax et des sonorités mandingues.


Figure incontournable de la scène africaine depuis plusieurs décennies, Cheikh Lô a livré une performance empreinte de sincérité, magnifiée par la beauté du lieu et l’écoute vibrante des festivaliers. Dès les premières notes, l’alchimie a opéré. Oscillant entre chants soufis inspirés de la confrérie Baye Fall, ballades aux tonalités afro-cubaines et envolées jazz improvisées, le musicien a construit un set d’une richesse rare, à la hauteur de son héritage musical éclectique.


L’un des sommets émotionnels de la soirée fut sans conteste l’interprétation de Né la Thiass, repris en chœur par une foule suspendue à chaque mot. Le titre, devenu emblématique de son répertoire, a trouvé un écho particulier dans ce décor chargé d’histoire, entre terre et fleuve, spiritualité et fête. Cheikh Lô, manifestement ému, a salué la « présence formi-double » de ce public fervent, n’omettant pas de leur adresser ses remerciements dans un français teinté d’humour et de tendresse.


Mais c’est aussi sur le terrain de la virtuosité instrumentale que le septuagénaire a brillé. Tambour mbalax entre les mains, il a livré un solo aussi puissant qu’élégant, ponctué de rythmes syncopés qui ont transformé le parterre en une piste de danse improvisée. L’énergie contagieuse de ce moment a rappelé, s’il en était besoin, que Cheikh Lô reste l’un des derniers géants à incarner une fusion authentique entre tradition et modernité africaine.


Né en 1955 à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, de parents sénégalais, Cheikh Lô incarne depuis des décennies un métissage musical rare. Multi-instrumentiste, chanteur et compositeur, il s’est nourri des influences mandingues de son enfance, du reggae de Bob Marley, des polyrythmies sénégalaises, mais aussi du jazz et de la soul afro-américaine. Sa musique, toujours enracinée dans une spiritualité soufie qui imprègne aussi ses textes, se fait l’écho de messages de paix, de tolérance et d’humanité.


Sa présence à Mawazine s’inscrit dans la tradition du festival, qui célèbre la diversité musicale et les grands noms de la scène mondiale. Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Mawazine est devenu au fil des éditions l’un des plus grands festivals culturels au monde, réunissant chaque année à Rabat plus de deux millions de festivaliers.


Dans cette constellation d’artistes venus des quatre coins du monde, la prestation de Cheikh Lô a brillé par sa densité émotionnelle, sa profondeur spirituelle et sa musicalité sans artifice. Un moment rare, suspendu dans le temps, que beaucoup garderont en mémoire comme l’une des perles de cette 20ᵉ édition.

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