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10.02.2025 à 12 H 56 • Mis à jour le 11.02.2025 à 11 H 07 • Temps de lecture : 5 minutes
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Grand écran Tamayouz 2025 : Une édition sur mesure pour accompagner la nouvelle vague du cinéma marocain

Après une première édition couronnée de succès, le programme Tamayouz Ateliers Pro revient en 2025 avec une ambition renouvelée : offrir aux réalisatrices, productrices et duos créatifs un accompagnement encore plus personnalisé et en phase avec les réalités du métier

Créé en 2018, la fondation Tamayouz Cinéma s’est imposé comme un levier pour favoriser l’insertion des femmes dans l’industrie cinématographique marocaine, en particulier dans les métiers de la production et de la réalisation. Fort de son engagement à former, financer et sensibiliser, le programme repose sur une approche complète alliant sessions de formation, mentorat, réseautage et accompagnement sur-mesure.


Un programme évolutif pour structurer les premiers longs métrages

Construit sur un format étalé sur douze mois, Tamayouz Ateliers Pro permet aux participantes de développer leur premier projet de long métrage en travaillant sur son montage créatif, financier et stratégique. Loin d’être un simple cadre théorique, le programme s’adapte en temps réel aux besoins de chaque projet, en offrant des outils concrets pour structurer et professionnaliser les démarches. « Après le succès de la première édition et le plaisir de voir chaque projet prendre son envol en intégrant des résidences d’écriture et en commençant à soumissionner dans des fonds de développement, nous avons voulu une édition encore plus à la carte. Bien entendu, un programme précis est prévu avec une vision sur l’évolution et l’accompagnement, mais nous souhaitons être encore plus proches des besoins précis de chacune et de chaque projet » souligne Lamia Chraibi, productrice et co-fondatrice de Tamayouz, qui insiste sur cette volonté d’accompagnement sur-mesure .


Si certaines participantes arrivent avec une compréhension encore floue du rôle de producteur, la transformation est rapide. Tamayouz permet aux réalisatrices et aux duos de mieux appréhender les réalités du métier, tout en accompagnant les productrices dans la structuration de leur projet et de leur vision artistique. « Elles arrivent en n’ayant pas une idée précise de ce que ce métier implique, mais à la fin de la première session, elles sont totalement engagées, à mon grand plaisir », poursuit Lamia Chraibi.


Une promotion riche en talents et en récits audacieux

Cette année, dix projets portés par des réalisatrices, productrices et duos créatifs ont été sélectionnés, reflétant une diversité de genres et d’approches narratives. Du drame social au thriller, en passant par le docu-fiction et le récit initiatique, cette sélection témoigne de la vivacité et de l’engagement d’une nouvelle génération de cinéastes marocains. Si chaque projet explore un univers unique, tous partagent une ambition commune : raconter des histoires fortes, ancrées dans des réalités contemporaines ou réinventant des héritages culturels profonds.


De "A Taste of Bitterness" (Adnane Rami, Rajaa Fahim), qui suit le destin d’un figurant de 35 ans soudain confronté à un dilemme moral en décrochant son premier rôle principal, à "Alplas, The Last Breath of the Holy Mountain" (Balkis Guetta Benouachkou, Sarah Mounia Kachiri), un docu-fiction fascinant qui tisse des liens entre les Alpes suisses et l’Atlas marocain, chaque projet porte un regard singulier sur le monde. D’autres explorent des enjeux sociaux et intimes, à l’image de "Les Rêves d’Amale" (Leila Msefer, Zineb El Idrissi Larabi), où une architecte militante lutte pour préserver un patrimoine urbain menacé, ou encore "Hassania" (Karim Hapette, Linda Qibaa), qui met en lumière le combat d’une femme de ménage de 64 ans décidée à réaliser son rêve de devenir traiteur, envers et contre tout.La mémoire et la transmission occupent également une place centrale dans cette sélection. "The Mountain of Patience"(Sami Saif Sirelkhatim, Kenza Alioua) explore l’exil et l’oubli à travers la calligraphie.

D’autres récits s’inscrivent dans une tension dramatique plus marquée, à l’image de "Casablanca, Marrakech, Then the Sea" (Imrane Rahani, Imane Aya Lakhal), où une mère célibataire entreprend un voyage périlleux vers l’Europe pour sauver sa fille malade, ou encore "Tabaa" (Oussama Oussous, Nadia Janati Idrissi), où une riche héritière est persuadée d'être hantée par un mauvais sort. Enfin, deux projets jouent également  avec le fantastique et le mystique. "Insane" (Zineddine El Alaoui, Inès Lehaire) embarque son protagoniste dans un pèlerinage initiatique, où solitude et hallucinations s’entremêlent, tandis que "Road to Limbo" (Ayoub Lahnoud, Fatima Boubakdy) nous plonge dans un Maroc mystique, où un criminel en cavale tente de sauver un enfant destiné à un sacrifice occulte. Tandis que "Sir sir sir" (Reda Lahmouid, Imane Majid) dépeint l'aventure d'un jeune garçon de 10 ans et son amour pour le football dans un coming-of-age.Oumayma Zekri Ajarrai, Doha Bouchaib "sont venus pour "une gestion de carrière", sans projet et s'adossent à un des projets portés par un des duos".


Un engagement fort pour un cinéma marocain plus inclusif

Cette année encore, Tamayouz s’entoure d’un réseau de professionnels expérimentés, venus partager leur expertise et accompagner les participantes dans toutes les dimensions du développement d’un film : structuration juridique et financière, stratégies de financement, mise en réseau avec des distributeurs, et définition d’une ligne éditoriale forte. Parmi les intervenants, des figures reconnues comme Kamal Lazraq, Isabelle Fauvel, Yasmina Tamer et Camille Laemlé enrichiront les échanges à travers des études de cas et des sessions interactives. Le programme met également un point d’honneur à favoriser l’ouverture sur le marché international. Grâce à ses partenariats stratégiques, les participantes bénéficient d’une exposition auprès des principaux acteurs de l’industrie, facilitant ainsi leur accès à des coproductions, résidences d’écriture et fonds de soutien internationaux.

En offrant un cadre structurant, un accompagnement individualisé et un accès privilégié aux opportunités de marché, Tamayouz participe activement à rééquilibrer la place des femmes dans l’industrie cinématographique marocaine. L’objectif est clair : donner aux réalisatrices et productrices les moyens de bâtir des carrières solides et de porter des projets ambitieux qui enrichiront le paysage du cinéma marocain et international. Alors que cette nouvelle édition démarre avec une cohorte prometteuse, l’enthousiasme est palpable. Tamayouz 2025 s’annonce comme une étape clé pour une nouvelle génération de cinéastes marocaines, prêtes à réinventer les modèles de production et d’écriture, et à imposer leur signature dans le cinéma de demain.

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