n°213.Les enjeux d’un scrutin qui déchire l’Espagne
- 1 - Tension maximale pour un vote incertain
Une seule certitude, à quelques heures du scrutin : on connaît depuis fin juin la question que l’exécutif catalan veut soumettre à la population : « Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant sous forme de république ? » Pour le reste, c’est une plongée totale dans l’inconnu. Selon Madrid, le référendum n’aura pas lieu, puisqu’il est interdit : le Tribunal constitutionnel l’a déclaré illégal. Mais le gouvernement catalan de Carles Puigdemont, lui, assure qu’il se déroulera et refuse de reconnaître la légitimité du Tribunal, qu’il juge inféodé au Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol. « Le référendum aura lieu, parce que les gens veulent voter. Il n’y a aucune solution qui puisse faire l’impasse sur le fait que les citoyens de Catalogne doivent valider n’importe quel accord », martèle Puigdemont, qui se rêve en héraut de la démocratie.
En théorie, plus de 5,3 millions de Catalans sont appelés aux urnes, un chiffre à peu près identique au recensement des dernières régionales, en 2015. Quelque 2 300 collèges ont été sélectionnés pour abriter plus de 6 000 bureaux de vote, encadrés par plus de 7 000 volontaires… Lors d’une conférence de presse, vendredi, des poids lourds du gouvernement ont même présenté les urnes en plastique censées assurer le bon déroulement du scrutin (vidéo ci-dessous).
▶️ Les urnes de l' #1OCT ? pic.twitter.com/odtaybNE26
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