Blanchiment: après le GAFI, Bruxelles retire le Maroc de sa liste de pays tiers à haut risque
La Commission européenne a retiré le Maroc de la liste des juridictions de pays tiers à haut risque présentant des lacunes stratégiques dans leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LAB/CFT), apprend-on de sa mise à jour de ce 17 mai.
Deux juridictions de pays tiers y ont été ajoutées : le Nigeria et l'Afrique du Sud, tandis qu’une autre juridiction a été retirée, le Cambodge.
Cette liste tient compte des informations du Groupe d'action financière (GAFI) et des modifications décidées lors de la dernière Plénière du GAFI de février 2023 dans la liste des « Juridictions sous surveillance renforcée » (liste grise).
Selon la Commission, avec les mesures prises pour mettre en œuvre le plan d’action convenu avec le GAFI, le Maroc a remédié aux carences de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et ne représente plus, pour le système financier international, de menace en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
« Étant donné que le Maroc a renforcé l’efficacité de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et en a corrigé les déficiences techniques de façon à honorer l’engagement, pris dans son plan d’action, de remédier aux carences stratégiques identifiées par le GAFI, l’évaluation des informations disponibles qu’a effectuée la Commission l’amène à conclure que le Maroc ne présente plus de carences stratégiques dans son dispositif et devrait par conséquent être retiré de la liste grise », conclut la Commission européenne.
Pour rappel, le GAFI avait décidé le retrait du Maroc de cette liste grise après les amendements concédés par Rabat sur le statut de certaines de ses zones franches, notamment la place financière Casablanca Finance City (CFC). Une visite d’experts du GAFI avait établi ses dernières conclusions à l’avantage du royaume après une visite de consultation à la mi-janvier.
La mise à jour de la liste des juridictions de pays tiers à haut risque prend la forme juridique d'un règlement délégué qui entrera en vigueur après examen et avis de non objection du Parlement européen et du Conseil pendant une période d'un mois (qui peut être prolongée encore un mois).
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