Connectivité portuaire: le port d’Algésiras devance Tanger Med pour la première fois depuis 2022
Le port de Tanger Med a vu reculer son classement sur l’indice de connectivité portuaire calculé par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Le port qui figurait parmi les 25 premiers au monde au début de cette année, occupe désormais la 31ème place.
Dans sa dernière mise à jour trimestrielle, la CNUCED attribue au port marocain un score de 543,54 points au titre du quatrième trimestre de 2024, en baisse par rapport à la note obtenue il y a trois mois de 556,89 points. Selon les données du même indice, il s’agit du premier recul du score de Tanger Med enregistré depuis le deuxième trimestre de 2022.
Il s’agit par ailleurs, comme le rapporte la presse espagnole, de la première fois depuis le même trimestre que le port marocain se voit dépasser par celui d’Algésiras, qui a obtenu un score de 551,79 points. Comme l’explique le site d’information El Mercantil, cette situation est davantage due à une baisse de la connectivité de Tanger Med qu'à une forte croissance du port andalou.
En effet, cette évolution s'est produite au cours d'une année au cours de laquelle deux variables d'altération possible des lignes maritimes régulières se sont produites, à la fois avec un impact sur la Méditerranée et sur l'Atlantique : l'entrée en vigueur du régime d'échange de quotas d'émission (ETS) de l'Union européenne (UE) , qui affecte Algésiras et Tanger.
Opérationnel depuis le 1er janvier 2024, ce mécanisme vise à taxer les volumes de gaz à effet de serre émis chaque année par les compagnies maritimes de l'UE. Cependant, sur décision de la Commission européenne, les ports de Tanger Med et de Port-Saïd en Égypte ont été inclus en novembre 2023 dans ce régime.
Les autorités portuaires espagnoles, qui voient une menace dans la montée en force de Tanger Med, considèrent que les réglementations environnementales de l'Union européenne mettent en péril l'avenir des ports espagnols, affectant en particulier ceux de Valence et d’Algésiras. En 2022, Álvaro Rodríguez Dapena, président des ports de l'État espagnol avait appelé à revoir certaines mesures pour empêcher une fuite du trafic des ports ibériques, en particulier celui d'Algésiras, avant la mise en place de la taxation carbone imposée par l'Union Européenne.
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