Le Maroc facilite le déblocage des fonds palestiniens gelés par Israël

Grâce à l’intervention du Maroc, l’Autorité nationale palestinienne a enfin pu récupérer les fonds gelés par le gouvernement israélien en guise de représailles contre l’attaque menée par Hamas le 7 octobre 2023, indiquent des sources gouvernementales de la Palestine.
Dans un poste publié sur X (ex-Twitter), le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Hussein AlSheikh, a révélé les efforts royaux du Maroc pour résoudre la crise des fonds palestiniens retenus par Israël. Le responsable a ainsi exprimé « sa gratitude et sa reconnaissance » au Roi Mohammed VI et au gouvernement marocain pour leur « soutien continu » dans ce dossier.
« Le Maroc déploie de grands efforts pour résoudre la crise des fonds palestiniens retenus par Israël », a précisé AlSheikh, soulignant le soutien du Royaume à la résistance du peuple palestinien. « Cet effort fraternel continu et soutenu pour soutenir la résistance de notre peuple et sa fermeté sur la terre de sa patrie », a aussi indiqué le SG de l'Organisation de libération de la Palestine.
We extend our thanks and great appreciation to His Majesty King Mohammed VI, may God protect him, and to the pillars of the Moroccan government for their continuous efforts to resolve the crisis of the Palestinian funds withheld by Israel. We appreciate this continuous and… https://t.co/pEoCADD9Ft
— حسين الشيخ Hussein AlSheikh (@HusseinSheikhpl) February 10, 2025
L’information a été reprise par plusieurs médias, dont l’agence de presse palestinienne WAFA. Selon ces sources médiatiques, ce sont près de 100 millions de shekels, soit l'équivalent de 26 millions de dollars (M $), devant être récupérés par l'Autorité palestinienne, qui étaient bloqués par Israël.
Ces fonds, selon l'accord d'Oslo pour la paix, sont collectés par le ministère israélien des Finances au nom de l'Autorité palestinienne. Ils concernent les importations, les droits de douane et les taxes fiscales, et sont transférés mensuellement à l'Autorité palestinienne, sous le nom de fonds de compensation. La rétention de cet argent, a été justifiée par Tel-Aviv comme une mesure de représailles à l’encontre de l’Autorité palestinienne en raison notamment de ses positions à l’égard des événements en cours.
Cela a plongé l’économie des territoires palestiniens dans une situation de quasi-asphyxie financière, entravant le fonctionnement des services essentiels, dont le versement des salaires des fonctionnaires et le financement des infrastructures hospitalières et éducatives, expliquent les mêmes sources.
L’intervention du Maroc, ajoute-t-on, intervient à un moment « critique », avec la signature de l’accord sur la trêve et les libérations devant entré en vigueur le 19 janvier dernier. Le Maroc, dont le Roi Mohammed VI préside le Comité Al-Qods, avait d’ailleurs salué les progrès réalisés en vue de l'arrêt des hostilités et des attaques contre les civils, déclenchées depuis le 7 octobre 2023.
Ayant dénoncé depuis le début de la guerre à Gaza les violences commises et appelé à un cessez-le-feu, le Maroc avait aussi renouvelé en janvier dernier son appel à respecter l'accord sur la trêve. Il y a quelques jours, lors d'un point de presse tenu par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et son homologue irakien Fuad Hussein, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé la position du Royaume sur la question palestinienne.
Alors que le responsable irakien a exprimé la « vision partagée » de Bagdad et de Rabat au sujet du « rejet » du déplacement des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, sans pour autant citer nommément le plan avancé le 5 février à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump aux côtés du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Bourita a insisté sur le fait que « la décision appartient toujours aux Palestiniens ».
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