Tunnel de Gibraltar : l’Espagne revoit à la baisse le budget de son étude de faisabilité

Alors que le ministère espagnol des Transports avait initialement prévu un budget de 2,3 millions d’euros (M €) pour l’étude de faisabilité, cette enveloppe a été revue à la baisse et plafonnée à 1,6 M €. Cette réduction de 700 000 euros traduit une volonté de concentrer les efforts sur les aspects strictement techniques et géologiques pour lesquels des analyses sismotectoniques étaient prévues, en délaissant provisoirement les études économiques et financières plus larges.
La société publique Ineco est chargée de piloter cette nouvelle étude, axée principalement sur l’analyse des conditions de percement du tunnel dans l’une des zones maritimes les plus complexes au monde. Pour cela, l’expertise technique de la société allemande Herrenknecht, spécialiste mondial des tunneliers, avait été sollicitée.
Herrenknecht mène actuellement des analyses approfondies du sous-sol marin, en particulier dans la zone du seuil de Camarinal, le point le plus étroit et l’un des plus profonds du détroit de Gibraltar. Cette zone présente des défis géologiques majeurs, avec des courants marins puissants et des formations rocheuses particulièrement complexes à traverser.
Le projet privilégie l’option d’un tunnel d’une longueur totale de 42 kilomètres, dont 27,8 kilomètres sous-marins. Il relierait Punta Paloma, près de Tarifa en Andalousie, à Punta Malabata, à l’est de Tanger. L’infrastructure serait composée de deux tubes ferroviaires à voie unique, de 7,90 mètres de diamètre chacun, accompagnés d’une galerie de service pour la sécurité et la maintenance.
Cette configuration permettrait le transport de passagers et de marchandises, avec une capacité estimée à 12,8 millions de passagers par an et un volume de fret pouvant atteindre plusieurs millions de tonnes, réduisant ainsi considérablement le temps et le coût des échanges entre l’Europe et l’Afrique.
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