Accusé d’espionnage pour le Maroc, Ahmed Eddarraz engage une action judiciaire contre Libé
Ex-candidat pour les législatives françaises à la 9ème circonscription des Français à l'étranger, dont l'épicentre est le Maroc, Ahmed Eddarraz, considéré comme proche du président Emmanuel Macron et de son épouse Brigitte, « a pris connaissance avec consternation » d’un article daté du 30 juillet du quotidien français Libération intitulé Diplomatie, entre Macron et Mohammed VI, le froid du Maroc, lit-on d’un communiqué diffusé par ses avocats ce 31 juillet.
L’article de Libération évoque le fait qu’Emmanuel Macron aurait sermonné ses ministres de ne pas fréquenter les palaces de Marrakech à l’invitation de Rabat : « (…) le président sait que les services marocains captent ainsi nombre d’informations sur l’establishment français, tout en opérant dans l’Hexagone, notamment via les mosquées et les associations. Ils ont même ‘recruté’ pendant la campagne un jeune salarié d’En Marche, Ahmed, ex-buraliste, chargé d’escorter Brigitte, l’emmener faire du shopping ou rejoindre le Touquet. Il était prévu qu’il participe à ce premier voyage à Rabat, avant d’être de justesse débranché (…) ».
Ahmed Eddarraz y est en substance présenté comme « recruté » par les « services marocains », pour « escorter » Brigitte Macron et capter ainsi des « informations sur l’establishment français » pour le compte du Maroc, relèvent ses avocats.
Pour la défense d’Eddarraz, « ces assertions fantaisistes, qui ne se fondent sur aucune investigation sérieuse, portent une atteinte considérable à (son) honneur et à (sa) considération ».
« Eddarraz regrette en outre que des liens d’amitié sincères et anciens, qui relèvent du cadre strictement privé, soient présentés dans une publication nationale comme revêtant un intérêt géopolitique calculé », ajoute le communiqué. « Il déplore, enfin, que la déontologie journalistique la plus élémentaire ait été méconnu, et que l’auteur de cette publication n’ait pas même pris le soin de respecter le contradictoire en interrogeant l’intéressé au sujet de ces ‘révélations’ ».
Ahmed Eddarraz a chargé le cabinet Strada Avocats de « saisir les juridictions compétentes aux fins de réparer le préjudice que lui cause cette publication ». Une action judiciaire contre le directeur de la publication du quotidien Libération est engagée.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.