Hamza Meddeb : « En Tunisie, il y a une cacophonie au sommet de l’Etat »

Êtes-vous surpris par cette nouvelle vague de contestation qui a démarré à Kasserine avant de s’étendre au reste du pays ?
Ces évènements reflètent le malaise profond qui sévit dans le pays face à l'incapacité des gouvernements successifs depuis 2011 à proposer de réelles solutions au chômage et surtout celui des diplômés. Entre 2011 et 2014, la priorité avait été donnée aux questions politiques, constitutionnelles, aux luttes entre islamistes et sécularistes au détriment des questions sociales et économiques qui, rappelons le, ont été le moteur du soulèvement du 17 décembre 2010 contre le régime de Ben Ali. Le règlement de la crise en 2013 et l'organisation des élections législatives et présidentielles en 2014 ont fait espérer que la question sociale allait être prise au sérieux par le nouveau pouvoir mais après plus d'une année le pays demeure en proie à une stagnation économique dangereuse pour la stabilité. Le taux de croissance en 2015 a été de 0,5 %, la corruption a augmenté et les dirigeants du principal parti sorti vainqueur des dernières élections Nidaa Tounes se livrent à une guerre intestine qui a fragilisé le gouvernement.

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