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27.02.2016 à 20 H 42 • Mis à jour le 28.02.2016 à 10 H 51
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Polémique

La primature tunisienne accusée d’avoir plagié un rapport économique marocain

Présenté vendredi par le conseiller économique du Chef du gouvernement, le rapport des réformes majeures qui devait tracer une feuille de route pour redresser l’économie tunisienne, se révèle être un copier-coller d’un vieux rapport marocain, édité par la Banque Africaine de Développement en 2011. Un scandale d’Etat s’indigne la presse tunisienne.

La presse tunisienne le qualifie de scandale d’Etat. Le programme national des réformes majeures, rapport commandé par le Chef du gouvernement Habib Essid, à son Conseil d’analyses économiques, présidé par Taoufik Rajhi, a été en « bonne partie plagié  » d’un vieux rapport marocain qui date de 2011.


Selon Achourouk qui cite des experts économiques, les auteurs de l’étude, qui travaillent sous la tutelle de la primature, ont « plagié plus de 40 % des idées et recommandations citées dans un rapport de la Banque Africaine de Développement sur le le secteur financier au Maroc ». Un rapport d’évaluation dirigé à l’époque par l’économiste M.E. Diarra, qui rentre dans le cadre de la deuxième phase du programme d’appui au développement du secteur financier conclu entre la BAD et le royaume.


« La honte », écrit sur sa page Facebook Moez Joudi, président de l’association tunisienne de la gouvernance. « C 'est un scandale ! Un vrai copier-coller pour une bonne partie, aucun effort conséquent ! Quand on confie encore l'économie du pays à la troïka, ça ne peut être que ça le résultat  », s’indigne-t-il. Moez Joudi pointe directement du doigt la responsabilité des équipes de Taoufik Rajhi, conseiller économique du Chef du gouvernement et président du Conseil d’analyses économiques (CAE, institution consultative créée en 2012 pour assurer la veille économique) qualifiant le « coachs » d’Essid de « bande d’incompétents  ».

Des éléments de défense fragiles

Des accusations que Taoufik Rajhi rejette. Dans une sortie sur Mosaïque FM, le président du CAE, a expliqué que « l’auteur de l’annexe, l’universitaire Hatem Salah, a participé en 2009 à la rédaction du rapport d’appui au développement du secteur financier au Maroc et qu’il a adopté la même méthodologie pour l’écriture de son rendu ». Et de rajouter : « les propositions, surtout dans le domaine financier, ne sont pas propres à la Tunisie, ce  genre de rapport comporte des propositions et des termes utilisés sur un niveau international », insiste-t-il, sans nier le flagrant délit de « plagiat ».


Le rapport dévoilé au grand public par le conseil économique de la primature, vendredi dernier, a pour objectif de tracer une feuille de route économique pour la Tunisie d’ici à 2020. Lors de sa présentation à la presse, Taoufik Rajhi a déclaré que ce programme contient un paquet de 80 réformes capables de redresser l’économie tunisienne. Des réformes qui s’appuient sur cinq leviers : l’amélioration du financement de l’économie, le renforcement des équilibres budgétaires, le développement des ressources humaines, la refonte des filets de protection sociale le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire.

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