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19.04.2016 à 12 H 54 • Mis à jour le 19.04.2016 à 16 H 11
Par
ONU

Sahara : les recommandations de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité

Ban Ki-moon et son porte-parole Stéphane Dujarric (Archives).
Le Secrétaire Général de l’ONU a transmis son rapport annuel sur le Sahara aux membres du Conseil de sécurité. Ban Ki-moon y détaille la situation actuelle de la Minurso et demande le rétablissement de son mandat. Il exhorte aussi les parties à reprendre les négociations, notamment sur le statut du territoire et les moyens permettant de réaliser l’autodétermination de la population.

Le rapport annuel de Ban Ki-moon sur le Sahara a finalement été transmis lundi soir aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, avec près de 10 jours de retard. Le texte revient notamment sur les derniers développements de la Minurso et sur l’état des négociations.


Selon la copie préliminaire du rapport, publiée par le site Futuro Sahara ainsi que par le journaliste Matthew Lee Russel sur Inner City Press, Ban Ki-moon rappelle que ses déclarations et actions lors de sa récente tournée régionale ont provoqué l’ire des autorités marocaines. Selon ce texte, le Secrétaire général « regrette » que le gouvernement marocain « a renoncé à demander des clarifications à travers la voie diplomatique, émettant à la place des déclarations publiques et des communiqués et en organisant des manifestations de masse à Rabat et à Laâyoune ». Il a également répété que ses déclarations et actions ne signifiaient pas une prise de position en faveur d’une des parties ni un changement d’approche des Nations Unies sur le dossier du Sahara.


Concernant les mesures de rétorsion prises par le Maroc – départ de 70 civils internationaux (et de 3 observateurs de l’UA) et suspension de la contribution du Royaume au budget de la Minurso – Ban Ki-moon explique que 25 civils continuent de travailler depuis Las Palmas mais que l’absence du personnel administratif et logistique dans le territoire fait courir un risque à la mission, y compris à sa composante militaire. Le Secrétaire Général appelle le Conseil de sécurité à « restaurer et soutenir  » le mandat de la mission et à le renouveler pour une année supplémentaire, estimant que le départ des Casques Bleus ou leur incapacité à accomplir leur mandat augmenterait significativement le risque d’une reprise du conflit armé. Il demande également à ce que les restrictions à la liberté de mouvement de la mission soient levées.


Négociations sur l’autodétermination

Ban Ki-moon rappelle dans son rapport que les négociations pour trouver une issue au conflit sont au point mort depuis plusieurs années, chaque partie campant sur ses positions. Le Maroc exige l’implication de l’Algérie et souhaite négocier uniquement sur la base du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, tandis que le Polisario s’accroche à la tenue d’un référendum incluant l’option d’indépendance. Ban Ki-moon estime que la situation sécuritaire dans la région et la frustration de la jeunesse des camps rendent dangereuse la prolongation du statu quo.


Ban Ki-moon affirme qu’il est temps pour les parties de s’engager dans des « négociations sérieuses, sans pré-conditions et de bonne foi  » afin de parvenir à « une solution politique mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », telle que demandée par le Conseil de sécurité. Le Secrétaire Général rappelle que cette solution politique doit inclure la question du statut du territoire ainsi que la manière de parvenir à l’autodétermination de la population. « Les négociations doivent être ouvertes aux propositions et idées des deux parties », indique-t-il, refusant ainsi de se prononcer en faveur du plan d’autonomie ou du référendum.


Concernant la situation des droits de l’homme au Sahara et à Tindouf, Ban Ki-moon demande à chaque partie de renforcer leur coopération avec le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (OHCHR) et avec les différents mécanismes des Nations Unies.

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