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25.04.2016 à 20 H 18 • Mis à jour le 25.04.2016 à 20 H 24
Par
Monde Arabe

Egypte : la cession de Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite enflamme la rue

Lundi 25 avril, manifestations anti-régime au Caire. AFP
Des milliers d’égyptiens ont manifesté ce lundi contre le régime de Abdel Fattah al-Sissi. Des manif’ réprimées par les forces de l’ordre, avec une large campagne d’arrestation d’activistes et de journalistes. Aux origines de cette vague de protestation : la cession par l’Egypte des îles de Tiran et de Sanafir à l’Arabie Saoudite. Le point sur la situation.

Les manifestants ont choisi une date symbolique pour exprimer leur opposition à la cession de deux îles de la mer rouge, Tiran et Sanafir, à l’Arabie Saoudite et contre le retour de l’Etat policier : le 25 avril, jour férié commémorant la restitution du Sinaï par Israël en1982. Comme annoncé dimanche par le gouvernement, les manifestations ont été réprimés par les force de l’ordre. Loin, très loin du traitement de faveur réservé par les autorités aux manif’ pro al-Sissi, qui se sont déroulées en même temps et qui ont été encadrés et protégé par la police et l’armée.

La machine de la répression

Depuis les premiers heures du matin et avant même le coup d’envoi des protestations, les lieux des manif’ étaient déjà encerclés. Le syndicat des journalistes, lieu traditionnel de manifestation au Caire, a été barricadé. Les journalistes qui essayaient de joindre le siège du syndicat ont été arrêtés, comme rapporté par des membres du syndicat à la presse égyptienne. Une dizaine de journalistes étrangers qui couvraient les événements ont été également arrêtés avant d’être relâchés.


La police égyptienne a lourdement réprimé les manifestations, selon les médias locaux. AFP.


Les manifestations a Dokki, à Talaat Harb et à Giza, autres quartiers du Caire, ont été violemment dispersées, la police ayant recours à l’utilisation de gaz lacrymogène pour disperser les rassemblements. A 19h, on comptait déjà une centaine d’arrestation selon le le site MadaMasr.


Le siège du parti Alkarama de Hamdeen Sabahy où certains activistes se sont réfugiés a été également encerclé, selon des témoignages de membres du parti.

Tiran et Sanafir, la goutte qui a fait déborder le vase

Aux origines de cette vague de protestations qui ont débuté vendredi dernier, l’accord signé entre le président égyptien et le roi d’Arabie Saoudite portant sur la cession des îles de Tiran et de Sanafir, situées dans une région stratégique à l’extrémité du golfe d’Aqaba. Une région où d’importants ports israéliens et jordaniens sont installés.


Situées dans le mer rouge, les deux îles ont une importance stratégique dans la région.


L’accord entre les deux pays consiste à une délimitation des frontières maritimes. Selon les autorités égyptiennes, ces îles sont saoudiennes et avaient été placées temporairement sous la protection de l’Egypte en 1950. Des déclarations qui sont en contradiction avec des anciens enregistrements du président Jamal Abdenasser fuitées récemment et qui confirment que les deux iles sont historiquement égyptiennes. « Il faut se rappeler de la guerre de six jours qui avait été déclenchée en 1967 quand Nasser avait fermé le passage de Tiran. Israël les avait occupées jusqu’à la signature de l’accord de paix de 1979 », donne pour preuve un activiste égyptien.

Autre argument avancé par les opposants à cette cession : un traité signé en 1906 entre les britanniques et les ottomans établissant les frontières entre l’Égypte et l’Arabie saoudite. Un accord qui identifiait clairement les deux îles comme territoire égyptien.

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