Calme relatif à Alep après l’entrée en vigueur de la trêve

Un calme relatif régnait jeudi dans la ville syrienne d'Alep, au lendemain de l'accord d'arrêt momentané des hostilités négocié entre les États-Unis et la Russie après deux semaines de violences meurtrières entre forces rebelles et gouvernementales qui ont fait des dizaines de morts.
Selon les médias publics syriens, l'armée a promis de respecter le « régime de calme » entré en vigueur à 1 h 00 du matin pour une durée de 48 heures. Celle-ci, cependant, a accusé les insurgés islamistes d'avoir violé l'accord dans la nuit par des tirs sur certaines zones résidentielles tenues par les forces gouvernementales.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres, une personne a été tuée dans la nuit par des tirs rebelles dans le secteur de Midan côté gouvernemental. Selon les médias publics, des roquettes ont touché le quartier du Nouvel Alep. Un habitant vivant dans le quartier d'Al-Chaar, dans l'est de la ville en territoire rebelle, a pour sa part indiqué que des avions avaient été entendus dans la nuit, mais qu'il n'y avait pas eu ces frappes aériennes intenses qu'il avait connues durant dix jours de bombardements.
Les combats ont baissé d'intensité
Les gens se sont risqués dans la rue dans plusieurs quartiers où étaient ouverts un nombre de magasins plus important que d'habitude, raconte un habitant. Un autre habitant a évoqué un sentiment général de calme ressenti par la population dans plusieurs quartiers.
Dans le camp rebelle, on indique aussi que malgré des tirs intermittents sur les principales lignes de front de la ville, les combats ont diminué d'intensité et qu'on n'a pas entendu de bombardements de l'armée dans les zones résidentielles.
La flambée de violence meurtrière constatée à Alep, principale ville de Syrie avant la guerre civile, a signé la fin du premier cessez-le-feu qui avait été conclu en Syrie en cinq ans de guerre, l'accord de “cessation des hostilités” mis en place par Washington et Moscou fin février.
L'opposition politique, regroupée au sein du Haut Comité des négociations (HCN), a fait savoir par un porte-parole qu'elle était favorable au « régime de calme » mais qu'elle souhaitait une cessation des hostilités qui couvre l'ensemble de la Syrie et non simplement limitée à Alep.
Avec Reuters
Lire aussi, l'analyse de Mediapart : A Alep, cœur du conflit syrien, Bachar Al Assad tente de prendre l’avantage
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.