S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
05.05.2016 à 12 H 38 • Mis à jour le 05.05.2016 à 15 H 47
Par
Interview

Scott Atran : «La mort prochaine de Daech est une illusion»

Anthropologue, le Franco-Américain Scott Atran mène ses recherches pour les universités d’Oxford, du Michigan et le CNRS. Après des enquêtes de terrain en Irak, au Maghreb et en Europe, il publie ce mois-ci L’État islamique est une révolution, aux Éditions Les Liens qui libèrent. JEAN-CLAUDE MARMARA / COURTESY LE FIGARO
L’anthropologue Scott Atran, qui a mené avec ses équipes plusieurs études auprès des djihadistes, notamment lors d’une mission au Maroc auprès de jeunes radicalisés, cerne les raisons ayant permis l’essor de l’État islamique, les pistes pour le combattre et les illusions sur sa prochaine disparition. Entretien.

Scott Atran, anthropologue américain, enseignant à l’université d’Oxford et à l’université du Michigan publie la version française de son ouvrage, L’État islamique est une révolution (Ed. Les liens qui libèrent). Il y montre pourquoi l’organisation de l’État islamique (EI) peut constituer un projet mobilisateur, comparable à un mouvement politique moderne de nature révolutionnaire pour une multitude de personnes d’origines et de statuts sociaux très divers. « On aurait tort de voir dans la révolution menée par l’EI un simple retour à un passé médiéval, écrit-il. L’idée n’a pas plus de sens que celle selon laquelle le Tea Party aux États-Unis voudrait revenir à 1776… » Pour lui, en conséquence, « réduire l’État islamique à une simple déclinaison du terrorisme ou de l’extrémisme violent, c’est masquer la véritable menace qu’il représente ».


L'Etat islamique est une révolution, Scott Atran, Ed. Les liens qui libèrent. Broché – 4 mai 2016

L’anthropologue et ses équipes ont notamment observé une bataille récente dans le nord de l’Irak entre les djihadistes et les forces de la coalition, durant laquelle ils ont pu constater la puissance de la « volonté de se battre » des membres de l’EI, appuyée sur « l’engagement pour la cause et la notion de camaraderie ». À partir de ces différents terrains, il juge que « ce dont nous avons besoin, c’est donc d’une nouvelle stratégie militaire, politique et psychologique, adaptée à la nature très particulière de la révolution de l’EI (des infrastructures dispersées, des allégeances tribales et religieuses, des valeurs très différentes, etc.) ». Entretien.


Y a-t-il encore beaucoup de choses qu’on peut savoir, et qu'on ne sait pas, sur l’EI, à ce point sous le feu des projecteurs depuis les attentats de Paris et Bruxelles qu’il se publie des livres chaque mois sur le sujet ?

Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.