Omar Saddiqui Mateen, le tueur d’Orlando aurait prêté allégeance à Daech
L'organisation de l’Etat islamique a revendiqué la tuerie dans la boîte de nuit d'Orlando qui a fait 50 morts et autant de blessés dans la nuit de samedi à dimanche, via un communiqué de son agence de presse officielle. « L'attaque visant une boîte de nuit pour homosexuels à Orlando, Floride, qui a laissé plus de 100 morts et blessés a été menée par un soldat de l'Etat islamique », affirme la revendication. Dans son communiqué l’organisation de l'Etat islamique a qualifié Omar Mateen de « soldat du califat ».
L’auteur de la fusillade a été identifié comme étant Omar Saddiqui Mateen, un citoyen américain d'origine afghane, né en 1986, d'après les chaînes de télévision CBS et NBC. Selon CNN qui a diffusé sa photo, Mateen, diplômé de droit pénal, né à New York, travaillait dans l’entreprise de sécurité G4S depuis septembre 2007 Il était titulaire d’un permis de port d’arme et affichait un casier judiciaire vierge. Ses papiers d’identité ont été retrouvés sur lui après qu’il a été abattu par la police.
Selon plusieurs médias américains, Omar Mateen vivait à Port Saint Lucie, une ville située à environ 200 kilomètres au sud-est d'Orlando. Tué lors d'un échange de tirs avec les policiers d'élite, trois heures après son entrée dans la boîte de nuit, Mateen n'était pas connu des services de la police locale.
Dans le collimateur du FBI
La police a confirmé qu'il portait 'une arme de poing et d'un fusil mitrailleur. Des témoins racontent avoir vu le tireur équipé également d'au moins un engin explosif. Lors de son carnage, il a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique et fait référence aux frères Tsarnaïev, auteurs des attentats de Boston en 2013, rapporte le porte-parole de la police de l’Etat du Massachussett.
Le Monde rapporte que Omar Mateen a été interrogé à deux reprises par le FBI lors de ces enquêtes. Malgré tout, titulaire d’un port d’arme, il a pu se procurer la semaine dernière deux armes (une arme de poing et un fusil), selon l’ATF, l’agence fédérale chargée de la lutte contre le trafic des armes à feu.
Selon les premiers éléments divulgués par les médias américains, Omar Mateen est entré dans le collimateur du FBI en 2013, après que des déclarations rapportées par ses collègues de travail eurent laissé suspecter de possibles liens terroristes. Le FBI a alors lancé une enquête plus approfondie, interrogeant des témoins et en procédant à de la surveillance physique, en vérifiant ses antécédents et en l’interrogeant deux fois.
Mateen a capté à nouveau l’attention de la police fédérale en 2014 en raison de liens possibles avec Moner Mohammad Abu Salha, le premier kamikaze de nationalité américaine en Syrie, qui avait grandi lui aussi en Floride avant de rejoindre le Front Al-Nosra, proche d’Al-Qaida, précise Le Monde. A l’issue d’un nouvel interrogatoire, « nous avons déterminé que le contact était minimal et ne constituait pas une relation substantielle ou une menace à l’époque », a expliqué dimanche le FBI.
Omar Mateen était notoirement homophobe
Sans attendre, les autorités ont permis à un imam local d'intervenir pendant la conférence de presse de la police. Ce religieux a appelé au calme et a demandé à la population et aux médias de ne pas tirer de conclusions hâtives sur le mobile du tireur. Le père du tueur présumé a indiqué sur la chaîne NBC que son fils « n'était pas animé par un mobile religieux mais qu'il était énervé après avoir vu deux homosexuels s'embrasser ». « Nous étions à Miami, il a vu deux hommes s'embrasser et se toucher sous les yeux de sa femme et de son fils, il était très en colère », a-t-il raconté, avant de présenter ses excuses au nom de sa famille. « Nous n'étions au courant de rien. Nous sommes choqués comme tout le pays », a-t-il encore dit.
En raison de l'ampleur de cette tuerie, le maire de la ville a demandé au gouverneur de l'Etat de Floride d'instaurer l'état d'urgence comme il l'a, d'ores et déjà, fait pour sa ville. Ce qui lui permet de mobiliser des ressources supplémentaires. Par ailleurs, un homme transportant un arsenal d'armes et d'explosifs a été arrêté par la police, à Santa Monica, tout près de Los Angeles, quelques heures avant la Gay Pride et après le massacre du club gay à Orlando, selon les autorités. Aucun lien entre ce suspect et Mateen n'a été établi.
Avec agences.
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