Après le non à l’Europe, les questions auxquelles doivent répondre les Britanniques

L’Histoire retiendra que les électeurs du Royaume-Uni ont choisi de quitter l’Union européenne au milieu de la nuit, alors que tout le monde dormait. La journée du jeudi 23 juin avait pourtant laissé penser que le vote en faveur du « Remain » (« Rester ») allait l’emporter : les derniers sondages avaient enregistré une remontée des intentions de vote en faveur du maintien dans l’UE, les marchés financiers et les parieurs misaient sur cette tendance, la participation était élevée en dépit de pluies torrentielles au cœur et autour de Londres. Même Nigel Farage, le leader du parti europhobe UKIP et l’un des principaux promoteur du « Leave » (« Quitter »), avait conclu la journée, sur le coup de 22 h 30, par une déclaration qui ressemblait à un discours de concession.
La nuit du basculement
Six heures plus tard, Farage, toujours lui, se pointait devant les caméras à son quartier général enfiévré pour annoncer : « Nous nous dirigeons vers une victoire pour les vraies gens, pour les gens ordinaires, pour les gens simples. Nous nous sommes battus contre les multinationales, contre les grandes banques marchandes, contre la grande politique, contre des torrents de mensonges, la corruption et la tromperie. » Dix minutes plus tard, à 4 h 40, le présentateur vétéran de la BBC David Dimbleby (77 ans) projetait la victoire du « Leave » et, à six heures du matin, accueillait les téléspectateurs d’un ton un tantinet chagrin par un « Bienvenue dans un nouveau monde, bienvenue dans un nouveau Royaume-Uni ».

Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.