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24.06.2016 à 11 H 23 • Mis à jour le 24.06.2016 à 11 H 26
Par
Union européenne

Brexit: la décision britannique provoque dépit, panique et ferveur

La victoire du camp du « Leave » est un coup de massue pour le premier ministre David Cameron, qui a annoncé sa démission avant le mois d'octobre, et pour l'Union européenne dans son ensemble. La livre est en forte chute.

Les Britanniques ont voté à 51,9 % pour une sortie de l'Union européenne, selon les résultats définitifs publiés vendredi matin 24 juin au petit matin. David Cameron quittera le 10 Downing Street dans trois mois.


La décision historique de la Grande-Bretagne de sortir de l'Union européenne a déclenché vendredi une avalanche de déclarations très contrastées, entre dépit à Bruxelles, panique sur les marchés et ferveur des eurosceptiques.


« Besoin d'un nouveau 'capitaine »

 Le Premier ministre britannique David Cameron, qui avait milité pour le maintien dans l'UE, a annoncé son intention de démissionner après l'annonce de la victoire des partisans du Brexit.


« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir comme Premier ministre pour maintenir le navire à flot au cours des semaines et mois prochains, mais il ne serait pas juste que je sois le capitaine conduisant le pays vers sa prochaine destination », a-t-il déclaré sur le perron du 10, Downing Street. Il restera en place jusqu'à la désignation d'un nouveau leader par son Parti conservateur début octobre.


« L’UE est morte »

Vendredi personne n'était plus heureux que Nigel Farage, le leader du parti anti-immigration Ukip, de voir le Royaume-Uni sortir avec fracas de l'Union européenne. « L'UE est finie, l'UE est morte », a-t-il tranché. « Faisons de ce 23 juin notre jour d'indépendance ».


L'annonce des résultats a galvanisé l'extrême-droite européenne, dont certaines figures réclament désormais des référendums similaires dans leur pays.


« Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE », a écrit la présidente française du Front national (FN), Marine Le Pen, sur son compte Twitter.


« Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE », a renchéri sur le réseau social le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders.


Trump aux anges

Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, s'est également réjoui du résultat du référendum britannique : « Je pense que c'est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C'est fantastique », s'est-il enthousiasmé à son arrivée en Ecosse pour la réouverture de l'un de ses parcours de golf.


Carnage à la City

Le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'UE a plongé la place financière de Londres dans la tourmente, faisant dévisser la livre sterling face au dollar au plus bas depuis plus de 30 ans.

« C'est la folie ici, c'est un bain de sang, un carnage », se lamentait David Papier, 34 ans, chef d'une salle de marché à ETX Capital.


Bruxelles tente de rester digne

Les dirigeants européens ont appelé à l'unité et à la sérénité face au départ annoncé de la Grande-Bretagne.


« Aujourd'hui, au nom des 27 dirigeants, je peux dire que nous sommes déterminés à garder notre unité à 27. Pour nous tous, l'Union est le cadre de notre avenir commun », a plaidé le président du Conseil européen Donald Tusk. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », a-t-il conclu.


« La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n'aura absolument pas lieu », a tenté de rassurer le président allemand du Parlement européen, Martin Schulz.


« Un divorce réussi vaut mieux qu'un mariage raté », commentait, philosophe, la député européenne et ex-commissaire européenne Viviane Reding sur son compte Twitter.


Cassandre

 Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, est resté sourd aux appels au calme de Bruxelles, prédisant un scénario radical : « Seules la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce resteront (au sein de l'Union européenne) une fois lancé l'effet domino ».


Même pessimisme chez le vice-Premier ministre turc Nurettin Canikli. « La période de désintégration de l'Union européenne a commencé ».


Nation divisée

 Les résultats du référendum britannique sur l'UE montrent un Royaume-Uni profondément divisé : Londres, l'Écosse et l'Irlande du nord ont voté pour rester tandis que le nord de l'Angleterre et le Pays de Galles ont voté en faveur d'une sortie.


Ville-monde cosmopolite de 8,6 millions d'habitants, la capitale britannique a majoritairement voté en faveur d'un maintien dans l'UE, à environ 60 %. Mais la majorité des Anglais ont voté pour une sortie, en particulier le nord et le sud-est où le discours sur l'immigration a porté.


« Les gens à Londres ont une identité différente. Nous sommes Londoniens d'abord, ensuite Européens et enfin Britanniques », expliquait Beverly David, favorable au maintien dans l'UE.


Avec AFP

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