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19.09.2016 à 19 H 54 • Mis à jour le 19.09.2016 à 20 H 04
Par
Législatives 2016

Optimiste sur les chances de victoire du PJD, Benkirane prône la continuité

19.09.2016. Conférence de présentation du programme électoral du PJD au siège du parti à Rabat. Après avoir remercié ses alliés de la coalition gouvernementale, le secrétaire général du parti de la lampe n’a pas manqué bien entendu d’envoyer quelques piques bien senties à ses adversaires. MOHAMED DRISSI KAMILI / LEDESK
Le secrétaire général du PJD est venu ce matin présenter au siège de son parti les grandes lignes de son programme électoral. L’occasion de commenter en quelques phrases les événements du week-end passé. Compte-rendu

C’est un chef de gouvernement plutôt combatif qui s’est présenté devant la presse ce matin pour exposer les grandes lignes du programme concocté par le PJD en vue des législatives d’octobre. Un programme « bâti sur les acquis des cinq dernières années de cette législature qui arrive à son terme » et qui forcément s’inscrit dans la continuité. Benkirane a d’emblée voulu adopter une approche « raisonnable », sans promesses tonitruantes.


Après avoir remercié ses alliés de la coalition gouvernementale, le secrétaire général du parti de la lampe n’a pas manqué bien entendu d’envoyer quelques piques bien senties à ses adversaires : « Malgré la manipulation médiatique menée par nos adversaires qui contrôlent plusieurs médias, les résultats positifs du gouvernement ne peuvent pas être ignorés », a-t-il déclaré.


A lire : Quel bilan pour le gouvernement Benkirane ?


Un aveu de faiblesse face à l'Intérieur

Au sujet des événements de ce week-end, il a réagi avec un certain détachement. « Ce n'est pas la première fois qu'une manifestation anti-PJD est organisée. Qui devrais-je critiquer ? Personne n'a revendiqué en être à l’origine. J'exprime toutefois ma solidarité avec les citoyens qui sont sortis. Je fais partie d’eux », a-t-il déclaré, citant des cas antérieurs où des attroupements avaient été fomentés contre sa formation politique et livrant quelques indiscrétions sur ses échanges contrits avec Mohamed Hassad, dont il dit avoir pris ses explications pour ce qu’elles sont. « J'ai appelé le ministre de l’Intérieur en ce qui concerne la marche d'hier, je lui ai juste demandé si ces gens avaient obtenu une autorisation. A l’Intérieur, ils ont une approche pour éviter les débordements, et c'est ce qu'a dit Hassad aux médias. Je ne peux pas être toujours d'accord avec l'intérieur mais qu'est ce que voulez qu'on se bagarre ? Je suis certes le chef du gouvernement, mais vous savez l'intérieur, c'est l'intérieur… »


« Ce n'est pas le parti qui a poussé Ramid à écrire son billet. Il n'a pas pu patienter après ce qu'il a vu ces derniers jours : l'affaire Boussouf, puis celle de la marche… Il a réagi et ce n'est pas inhabituel à Ramid, un homme fidèle à son pays », a commenté Benkirane à propos du message posté sur Facebook par son ministre de la Justice. En réponse à la question d’un journaliste sur son éventuelle démission du comité de la préparation des élections, le chef du gouvernement a répliqué qu’elle « n'est pas sur table », ajoutant que Ramid est militant « discipliné » et que ce type de décision revient au parti et doit être soumis à l’approbation du roi.


Le sujet des pronostics a été au centre de nombreuses interrogations. Une certitude pour Benkirane : aucune alliance n’est envisageable « à l’heure actuelle » avec le PAM, un parti qui a « causé beaucoup de nuisances à notre travail ». « Si le peuple les choisit » a ajouté le chef du PJD, « on passera alors dans l’opposition, comme l’a décidé le secrétariat général ». En cas de victoire et de nomination par le roi, Benkirane affirme, optimiste quant à ses chances de rempiler, qu’il « continuera sur la même voie », enjoignant le peuple à aller aux urnes pour les candidats de leur choix tout en le mettant « face à ses responsabilités »


Enfin, à une question saugrenue sur l’éventualité de voir le PJD refuser le verdict des urnes, Benkirane quelque peu excédé a déclaré : « Nous sommes un parti politique qui respecte les lois. Ceux qui disent que nous n’allons pas accepter les résultats des élections doivent avoir honte, notre parcours est connu, le PJD n'est pas venu pour faire retourner le pays en arrière, en quoi que ce soit. »

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