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21.09.2016 à 13 H 36 • Mis à jour le 21.09.2016 à 13 H 44
Par
Législatives 2016

Le football, une carte électorale prisée par les partis

Le football sera présent cette année encore lors des élections législatives du 7 octobre. Les grandes figures de la Botola cherchent un siège à la première chambre du parlement en profitant de leur popularité.

Le Maroc se prépare, avec toutes ses composantes sociales, aux prochaines élections législatives du 7 octobre. Et cette année encore, une multitude de profils se présentent pour tenter de s’assurer l’un des sièges au Parlement. Parmi eux, plusieurs personnalités sportives du pays, et principalement celles impliquées dans le milieu du football. Cela va des membres des comités des clubs jusqu’aux responsables fédéraux et président des ligues. « Ce qu’il faut savoir, c’est que rien n’empêche un président de club de se présenter aux élections du pays. C’est un droit constitutionnel  », explique Moncef Lyazghi, spécialiste des politiques sportives et fin connaisseur du football au Maroc.



Cela dit, à l’approche des élections, la plupart des partis cherchent à accueillir les personnalités les plus populaires sur leurs listes. « C’est cette popularité qui manque généralement aux personnes influentes, que ce soit dans le domaine social ou économique, de la région ou de la ville, et qui les pousse à toquer aux portes des clubs  », analyse Moncef Lyazghi. C’est là que l’élection à la tête du club de la ville ou d’une association sportive devient intéressante. D’autant plus que si la personne réussit à créer un buzz autour d’elle, c’est le « jackpot » assuré. Qui connaissait Mohammed Boudrika avant son élection à la tête du Raja, en encore Abdelilah Akram avant lui au Wydad et bien d’autres ? « La responsabilité au sein d’un club procure une popularité et une aura à l’échelon local et national, c’est certain. Et ils veulent en profiter  », analyse notre spécialiste.

Le WAC et le Raja courtisés

Et les exemples dans ce sens ne manquent pas. A Casablanca, les patrons des deux clubs de la ville s’apprêtent à laisser tomber le foot pour quelques jours, le temps de la campagne électorale. D’un coté, le PAM présente Said Naciri, président du WAC et ancien député de Zagoura, dans le fief des rouges, à Anfa. Avant la débâcle à Alexandrie et les 4 buts encaissés contre le Zamalek, le Wydad venait d’enchainer deux belles saisons et Said Naciri ne refuse rien à ses supporters. Des observateurs estiment même que le limogeage de l’entraineur gallois John Toshack vendredi dernier, avait pour objectif de rassurer ses « supporter-électeurs » qui devront trancher entre lui ou Yasmina Baddou de l’Istiqlal.



En face, le RNI a « chipé » Said Hasbane, le président du Raja, au Mouvement populaire après une bataille contre l’UC qui lui aussi voulait l’installer en tête de liste dans l’un des fiefs des verts, à savoir le quartier Fida. D’ailleurs, ce dernier a longtemps été président de l’arrondissement Mers Sultan-Al Fida sous la casquette du MP. Cependant, la popularité du très récent président du Raja est encore à prouver. Le club a certes bien entamé la saison avec deux victoires successives, mais Hasbane n’est pas encore le Boudrika de l’après-coupe du monde des clubs.



« Ces responsables sont certes populaires, mais les personnes les plus proches des électeurs, sont généralement ceux qui s’occupent des clubs des quartiers et qui ont la main sur les infrastructures à l’échelon régional ou local  », estime Lyazghi. Une remarque que l’Union Constitutionnelle a bien intégré. Le parti va présenter l’une des grosses pointures du football casablancais, il s’agit de Mohamed Joudar, président de la Ligue régionale de football à Casablanca. Celui-ci reste sous les couleurs de l’UC avec lequel il a été parlementaire dans la circonscription de Ben Msik-Sidi Othman et vice-maire à l’époque de Mohamed Sajid, SG du parti. Cela dit, la capitale économique ne sera pas le seul théâtre où les responsables du ballon rond mèneront la bataille des élections.

L'Istiqlal récupère la famille Abroun

En février 2015, à quelques mois des communales, le parti de la balance avait coopté l’un des jeunes leaders du football national, Achraf Abroun. Le fils du président du MAT de Tétouan, est le vrai patron du club et se trouve depuis quelques jours en tête de la liste de l’Istiqlal à Tétouan. Après un sévère revers lors des communales, le petit Abroun veut sa place à la première chambre du parlement. Au bénéfice de Hamid Chabat et de son parti qui ambitionne d’obtenir un score honorable le 7 octobre prochain. Le club du nord a été complètement métamorphosé depuis l’arrivée de la famille Abroun à sa tête. Deux titres de champion, ainsi que plusieurs apparitions en coupe continentale font de Achraf le chouchou de la jeunesse tétouanaise. Très proche des supporters, le nouvel homme fort du parti de la balance à Tétouan peut capitaliser sur sa popularité pour faire face par exemple à un Rachid Talbi Alami du RNI, actuel président de la première chambre.



A Tanger, Fouad El Omari, vice président de l’IRT, est tête de liste du PAM. Les exemples sont plus présents en seconde division et championnat amateur. La tâche semble, toutefois, difficile pour la majorité des responsables, d’autant plus que les expériences antérieures ne sont pas unanimes. « Les exemples de responsables sportifs qui ont gagné un siège au parlement sont certes rares, mais on en trouve plus dans les divisions inférieures », explique Moncef Lyazghi. A partir de la deuxième division, les présidents des clubs sont les personnes les plus influentes dans leurs circonscriptions. A l’exemple d’Ahmed Ammouri, président du Rachad d’El Bernoussi et qui, ces dernières années, n’a raté aucune élection, législative ou communale, sous la bannière du PAM.

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