Nabil Benabdallah dément toute participation à la création du Mouvement pour tous les Démocrates d’El Himma
Nouvelle passe d’armes entre Nabil Benabdallah et le PAM. Le secrétaire général du PPS a profité de son passage ce mercredi à la rencontre-débat organisée par l'association Damir à Casablanca pour démentir les déclarations d’Ilyas El Omari, nouveau patron du PAM, au quotidien Al Ahdat Al Maghribia, selon lesquelles Benabdallah aurait été associé dès le départ à la création du Mouvement pour tous les Démocrates (MTD) de Fouad Ali El Himma.
« C'est un mensonge, le Mouvement pour tous les Démocrates a 11 fondateurs et ils sont tous connus, c'est une tentative d'atteinte a l'image d'un politicien parce qu'il a un avis différent », s’est défendu le patron du PPS.
Nabil Benabdallah a rappelé que son parti était en 2006 « parmi les premiers » à avoir soutenu les réformes et le changement commandé par la monarchie. « Après la nouvelle ère et avec toutes ces réformes, nous étions fiers et disions même que la monarchie était allée plus loin que nous... Mais cette idée s’est transformée en formation d'une association et d’un parti politique qui n'a rien à voir avec nous, je n'ai assisté a aucune réunion préparatoire de ce mouvement, au contraire depuis le premier jour j’ai dit que je m’oppose a cette idée », a rajouté Benabdallah en défiant quiconque de le démentir. « Dans cette salle il y a un témoin qui peut confirmer la véracité de ce que je dit », a-t-il lancé en faisant allusion à Salah el Ouadie, l’un des fondateurs du mouvement, qui modérait le débat.
Une réunion en 2008 pour preuve
Nabil Benabdallah a également mentionné la réunion tenue entre la direction de son parti et les fondateurs du Mouvement de Fouad Ali El Himma en 2008. « On nous a demandé de rencontrer les fondateurs, ils voulaient nous rassurer et on a parlé, ils nous ont dit clairement que la fondation de ce mouvement n’allait pas aboutir à la formation d’un parti politique, et que le mouvement est né pour soutenir tous les démocrates et les progressistes dans le pays et à leur tête le PPS, mais les choses ont pris un autre sens et depuis on est resté sur notre position ».
En 2007, l’actuel conseiller royal Fouad Ali El Himma espérait construire son projet autour des partis de gauche avant de se diriger vers les partis administratifs. Selon des sources partisanes concordantes, le PPS devait au départ servir de matrice politique au mouvement d’El Himma, mais la direction du parti a refusé. « C’est Benabdallah qui avait transmis ce refus. La proposition avait été étudiée au cours de plusieurs réunions du bureau politique et Ismail Alaoui, alors SG du parti, s’y était opposé, voyant ce projet comme une tentative de mettre la main sur le parti. Nous n’étions pas sûrs de leurs intentions et il s’est avéré que nos craintes était fondées », explique au Desk un membre du PPS.