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11.10.2016 à 18 H 25 • Mis à jour le 12.10.2016 à 18 H 35
Par
Législatives 2016

Dans un mémo adressé au roi Mohammed VI, L’USFP dénonce une «bipolarisation artificielle» du politique

20.09.2016 Rencontre-débat organisée par l’association Damir. le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, y avait fustigé le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane et avait remis en cause l’intégrité de l’opération électorale. MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK
Le bureau politique du parti de la rose a décidé d’adresser un mémorandum au roi Mohammed VI dénonçant la monopolisation de la scène politique par le PJD et le PAM, le résultat estime-t-il d’un « système clientéliste », contraire aux aspirations de la Constitution de 2011

Le parti historique de la gauche, grand perdant des législatives avec à peine vingt sièges obtenus, renoue avec la pratique des mémos adressés au Palais. A l’issue d’une réunion tenue lundi 10 octobre consacrée à l’examen du déroulement et de l’organisation des dernières élections législatives et à l’évaluation de ces résultats, le bureau politique de l’USFP a décidé d’adresser un mémorandum au roi Mohammed VI dénonçant la bipolarisation du champ politique entre le PJD et le PAM.


« Les résultats annoncés n’ont pas permis d’établir une ligne nette entre la majorité et l’opposition, car deux partis respectifs de la majorité et de l’opposition ont devancé les autres formations politiques qui ont accusé un net recul, qu’elles appartiennent à la coalition gouvernementale ou non », explique le parti de la rose par voie de communiqué.


Un scepticisme face à la « bipolarité artificielle »

L’USFP avait déjà exprimé « son scepticisme face à la bipolarité artificielle, tout en attirant l’attention sur le fait que cette bipolarité n’a pas de fondement politique ou basée sur des choix économiques et sociaux, sinon son positionnement électoral à travers des méthodes qui ont consacré un modèle clientèliste fondé essentiellement sur l’argent, les dons en nature sous couvert de l’assistanat », précise-t-il


L’USFP avait présenté des propositions au sujet de la réforme des lois électorales pour entre autres «  garantir une réelle représentativité des partis politiques et la crédibilité des élections ». Tout en rappelant les nombreuses fraudes « qui ont entaché les élections locales et régionales du 4 septembre 2015 dont les répercussions judiciaires continuent à ce jour », le parti dirigé par Driss Lachgar dénonce « des phénomènes dangereux qui ont dénaturé la compétition électorale tels que l’exploitation des associations de prédication dans la mobilisation électorale, à travers des réseaux de distribution d’argent et de dons, les dépenses de sommes colossales dont on ignore l’origine et la légalité de leur réception et distribution  lesquelles sommes ont été également utilisées pour la couverture médiatique, les déplacements et les meetings (…) l’exploitation des lieux de culte et la propagation de discours de haine et d’incitation contre les adversaires politiques ».


L’USFP accuse aussi dans son document « certains agents d’autorité et auxiliaires ou de présidents de bureaux de vote ont eu recours à la triche électorale ». C’est pourquoi le bureau politique considère que « les résultats obtenus par l’USFP reflètent de manière claire ces pratiques perverses confortées par le rejet systématique des propositions   présentées par notre parti en vue de la réforme du système électoral en réponse aux mutations démographiques, sociologiques et urbanistiques de notre pays qui nécessitaient une révision globale de ce système qui a perdu sa raison d’être ».


Le parti de gauche attire l’attention « sur la dangerosité du phénomène d’abstentionnisme électoral vu que le nombre d’inscrits sur les listes électorales avoisine les 16 des 28 millions de citoyennes et citoyens en âge de voter ». Il tire aussi la sonnette d’alarme à propos de la faiblesse du taux de participation parmi les inscrits puisque le taux des non votants s’est élevé à 57 %, ce qui est « de nature à affaiblir grandement la légitimité de toutes les institutions élues ». Aussi impute-t-il la responsabilité de tout cela au gouvernement et aux outils institutionnels « qui n’ont pas œuvré en vue d’encourager les citoyens à une forte participation aux élections ». Enfin, la formation politique dirigée par Lachgar accuse frontalement le PJD qui « continue à déprécier les institutions constitutionnelles et à ne pas respecter les usages démocratiques, tout en essayant d’interpréter négativement la Loi suprême ».

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