Les profils des nouveaux ambassadeurs consacrent une diplomatie officielle de l’urgence

C’est un fait ancien que la dernière valse des diplomates actée par le roi ne vient pas véritablement bousculer. Les représentants du royaume à l’étranger sont choisis dans un souci de représentation davantage que d’action autonome. La liste publiée hier ne déroge pas à la règle : quelques diplomates de carrière, une pincée de technocrates, le tout agrémenté de nominations symboliques, tel est le menu du nouveau contingent des ambassadeurs du royaume. Tous les chefs de secteur du ministère ont été promus au rang d'ambassadeurs, ainsi que les staffers de Salaheddine Mezouar.
Certes, il s’agit du plus grand mouvement opéré dans les chancelleries depuis l’accession de Mohammed VI au trône avec 65 nominations en une fournée, officiellement et dans un langage ampoulé, il procède d’une « nouvelle dynamique à la diplomatie marocaine afin d'en préserver les acquis, garantir son rayonnement et développer son rendement selon les impératifs dictés par les développements et les changements accélérés que connaît la scène internationale aux niveaux politique, économique, social et culturel ». Des caractéristiques nouvelles sont soulignées : un contingent inédit de femmes, treize au total, ce qui n’est pas rien, notamment auprès de la grande ambassade aux Etats-Unis, et dix-neuf représentants en Afrique, dont la plupart auprès de pays anglophones (Ethiopie, Mozambique, Angola…), où la « cause nationale » est encore inaudible. Sur ce point, les Affaires étrangères concrétisent l’offensive africaine menée par le Maroc depuis quelques temps sur le continent et dont le point culminant est annoncé par la visite royale imminente dans la Corne de l’Afrique.

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