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26.10.2016 à 16 H 44 • Mis à jour le 26.10.2016 à 16 H 46
Par
Ferroviaire

Opération séduction d’Alstom pour consolider sa présence au Maroc

Crédit : MOHAMED DRISSI KAMILI
Après Bombardier, c’est au tour du français Alstom de faire valoir ses atouts et exposer sa stratégie à un ensemble de fournisseurs lors de la première édition du Rail Industry Summit tenue à Casablanca.

Après avoir annoncé ses ambitions pour le secteur ferroviaire au Maroc, Bombardier a réveillé la concurrence, qui vient elle aussi mettre au clair sa stratégie. C’est le cas du français Alstom, qui a aujourd’hui convié plus d’une centaine d’entreprises nationales et internationales pour leur exposer sa politique en terme d’achats et aussi sur les opportunités de développement de la filière ferroviaire dans le royaume. Les dirigeants de la filiale marocaine de Alstom ont profité du premier Rail Industry Summit, co-organisé par Maroc Export et le Groupement des Industries Ferroviaires Maroc (GIFER Maroc), pour rassembler tout ce beau monde. Alstom est d’ailleurs à l’origine de ce groupement et chapeaute son secrétariat général. « Nous voulons poursuivre et renforcer notre installation au Maroc de façon durable », avance Brahim Soua, directeur général d’Alstom au Maroc.


Tout comme Bombardier, l’appétit de Alstom ne s’arrête pas seulement aux frontières marocaines mais cible toute la région Moyen-Orient / Afrique. « Notre démarche permettra l’ancrage d’une culture industrielle ferroviaire au Maroc qui servira le marché africain et international  », confirme Brahim Soua. L’objectif pour l’industriel, qui traverse une mauvaise passe en France, est de créer un lieu d’échange entre les fournisseurs, les experts achats et les parties prenantes locales. Pour le moment, le français se targue d’être le « partenaire historique du développement de l'infrastructure ferroviaire marocaine  », et met en avant les réalisations qu’il a pu accomplir depuis quelques années sur le territoire national. Ce qui est sûr, c’est qu’un écosystème est déjà mis en place afin de subvenir aux besoins des unités Alstom. Pour constituer ce socle d’entreprises, il a fallu prospecter plus de 300 fournisseurs, dont seulement 22 sont qualifiés aux normes ferroviaires internationales, comme l’explique la communication d'Alstom Maroc. « Ces derniers, en plus de l’usine Cabliance de Fès, livrent les sites Alstom en Europe », explique Brahim Soua.



Cette offensive d’Alstom pourrait être expliquée par l’inquiétude du groupe français de voir son premier concurrent mondial lier des liens étroits avec les donneurs d’ordre et le transporteur national, ONCF. La compagnie publique, dirigée par Rabie Khlie, connaît très bien les activités Transport d’Alstom, qui a livré les 12 trains Euroduplex (sans appel d’offres) pour la LGV qui va relier Tanger à Casablanca, 20 locomotives Prima et qui assure en parallèle la maintenance de 47 locomotives, en plus de la fourniture des rames de tramway à Casablanca et Rabat. Des atouts qui peuvent jouer en faveur des français pour les futurs marchés du transporteur national. Cela étant, et selon les experts du domaine, ce mouvement des grands groupes internationaux au Maroc doit permettre de donner un coup de fouet au secteur ferroviaire. Une bonne nouvelle pour le futur successeur de Moulay Hafid Elalamy à la tête du ministère de l’Industrie, qui devra poursuivre la stratégie d’accélération industrielle.

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