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14.11.2016 à 08 H 48 • Mis à jour le 14.11.2016 à 08 H 50
Par
Première Interview

Donald Trump livre les grands axes de sa future présidence

Trump lors de sa première sortie publique sur le network CBS
Dimanche, la chaîne américaine CBS a diffusé la première interview du nouveau président Donald Trump. Le républicain s'est montré ferme sur l'avortement et l'immigration

« N'ayez pas peur ». C'est le message qu'a voulu adresser dimanche le nouveau président élu, Donald Trump, à ceux qui manifestent quotidiennement contre son élection depuis jeudi. Lors d'une longue interview sur la chaîne CBS, dont des extraits ont été distillés tout au long du week-end, le milliardaire républicain élu sur un discours populiste s'est montré très ferme sur plusieurs dossiers-clés de son agenda conservateur, comme l'immigration ou l'avortement.

Il a néanmoins tenté d'apaiser les craintes suscitées par son élection dans de larges pans de la société américaine. Dimanche, des milliers de personnes ont encore défilé à New York, ils étaient des dizaines de milliers la veille, dans cette ville comme à Los Angeles, et plusieurs milliers à Chicago.


« Ne faites pas ça, c'est terrible »

L'homme d'affaires a également essayé d'établir une forme d'équilibre dans les premières nominations à son cabinet : il a pulsé à deux postes-clés de son administration le président du parti républicain et son ancien directeur général de campagne, une personnalité très controversée.


Donald Trump a condamné les actes de violence et de harcèlement contre des minorités (notamment les musulmans, noirs ou hispaniques) qui, selon l'opposition démocrate et plusieurs associations, se sont multipliés depuis son élection. « Ne faites pas ça, c'est terrible, parce que je vais réunifier ce pays », a-t-il expliqué.


Des juges « pro-life »

Le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a affirmé au cours de cet entretien qu'il nommerait à la Cour suprême des juges anti-avortement et favorables au port d'armes à feu. « Je suis pro-life [anti-avortement] et les juges seront pro-life », s'est-il justifié. « Ils vont être très favorables au Deuxième amendement » de la Constitution, qui fait de la détention d'armes un droit pour chaque citoyen américain, a-t-il poursuivi.


Actuellement, un siège de magistrat est vacant à la Cour suprême -dont le pouvoir sur les questions de société est déterminant- et c'est Donald Trump qui se chargera de cette nomination. Mais, au cours de son mandat, il pourrait procéder à d'autres nominations en cas de décès ou de départ en retraite d'autres juges. La Cour suprême pourrait ainsi prendre une coloration très conservatrice.


Pas de salaire pour le président

Le président républicain n'a, en revanche, pas l'intention de tenter une remise en cause du mariage homosexuel. Il a rappelé que la Cour suprême avait statué sur le sujet. « C'est la loi (...) Cela me convient », a-t-il indiqué.


Le milliardaire dont la fortune personnelle a été estimée par le magazine Forbes à 3,7 milliards de dollars, a, dans cette même interview, annoncé qu'il renonçait à sa rémunération de président, qui se monte à environ 400 000 dollars par an. Une annonce dans la lignée de son programme populiste de rejet des élites, qui l'a fait élire.


3 millions d'expulsions

 Donald Trump est resté inflexible sur l'immigration, thème-clé de sa campagne mais aussi motif de profonde inquiétude pour des millions d'étrangers établis aux Etats-Unis. Il a notamment fait part de son intention d'expulser jusqu'à 3 millions de clandestins.


Cette annonce a généré une vive polémique avec la majorité républicaine. Le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, avait en effet assuré plus tôt dimanche sur la chaîne CNN, que Donald Trump ne prévoyait pas de créer des équipes dédiées aux expulsions de clandestins et que la priorité restait la « sécurisation » des frontières. Le même jour, le milliardaire a réaffirmé qu'il bâtirait bien « un mur » à la frontière avec le Mexique pour limiter l'immigration clandestine, mais qu'il pourrait être constitué aussi bien de béton que de « clôtures ».


Un amendement de l'Obamacare

 Lors de cette première interview télévisée depuis son élection, le républicain a montré une certaine flexibilité sur l’Obamacare, la loi emblématique du mandat de son prédécesseur qui permet à 22 millions d'Américains supplémentaires d'avoir une couverture médicale, mais dont le fonctionnement est très critiqué. Contrairement à ce qu'il avait annoncé lors de sa campagne, elle pourrait être amendée, et non simplement abrogée.


Après plusieurs jours de larges consultations, enfermé dans la Trump Tower à New York, l'homme d'affaire en a profité pour annoncer quelques nominations de sa future administration. Le président du parti républicain Reince Priebus devrait être secrétaire général de la Maison Blanche. Cet homme politique expérimenté orchestrera toute l'administration du nouveau dirigeant populiste et servira de lien avec les élus et le parti, sorti divisé de la campagne.


Un conseiller proche de l'extrême-droite

 Dimanche, Reince Priebus a indiqué dans un communiqué qu'il va « travailler à créer une économie qui marche pour tout le monde, à sécuriser nos frontières, à abroger et remplacer Obamacare et à détruire le terrorisme radical islamique ».



Le futur chef d'orchestre de la Maison Blanche adopte ainsi une ligne plus dure que Donald Trump sur l’Obamacare, Stephen Bannon, son directeur général de campagne, patron du site d'informations ultra-conservateur Breitbart News, qui entretient des liens avec des mouvements d'extrême droite européens, deviendra son « haut conseiller et chef de la stratégie ».


Avec AFP, Reuters, AP

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