Par mesure de rétorsion contre la justice espagnole, le Polisario envisage de poursuivre l’ancien roi Juan Carlos
Alors que le juge José De la Mata, président de la 5ème Cour centrale d’instruction espagnole, a émis un ordre judiciaire afin d’identifier et de recueillir des données personnelles sur Brahim Ghali, le chef du Polisario, en vue de rouvrir une nouvelle instruction à son encontre pour « génocide », les soutiens du Polisario montent au créneau en Espagne.
Deux jours après la décision du juge, ils organisaient une marche à Madrid en faveur « d’un référendum au Sahara ».
Manifestación por un #SaharaLibre #EspanaNoDescoloniza @UGT_INT @emparpm @CEASsahara @mcarmenbarrera @JDSato @CCOO @UGT_Comunica @RFerCa pic.twitter.com/Z3baT5ffUS
&mdash Cumbre Social (@SocialcumbreS) November 12, 2016
Par ailleurs, selon des sources médiatiques proches du mouvement indépendantiste, les conseillers juridiques du Polisario envisagent par mesure de rétorsion de porter plainte contre l’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos pour… « génocide » et « obstruction dans l’organisation d’un référendum d’autodétermination » devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
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L’initiative qui n’a de force que de symbole tombe la veille de la tenue de la 41ème session de la conférence de coordination européenne de soutien au Polisario, appelée « conférence internationale de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui », organisée dans les locaux du parlement catalan à Barcelone les 18 et 19 novembre et à laquelle le nouveau chef du Polisario comptait assister.
Le juge De la Mata avait ordonné début novembre à la police de collecter « le plus tôt possible » les données complètes sur l’identité de Brahim Ghali, en vue de son interpellation s’il venait à fouler le sol espagnol, l’empêchant ainsi de s’offrir sa première tribune européenne depuis sa désignation en juillet à la tête du Polisario.
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