La cité antique de Palmyre de nouveau entre les mains de Daech

Après plusieurs jours de combats, et malgré une violente intervention de l’aviation russe dans la nuit de samedi à dimanche, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a repris la cité antique de Palmyre, classée au Patrimoine mondial de l’humanité dans l’est de la Syrie, dimanche 11 décembre.
Les djihadistes avaient déclenché jeudi une offensive sur la ville, parvenant à y entrer samedi. La réaction de la Russie, alliée du régime de Bachar Al-Assad, n’avait pas tardé : son aviation a massivement bombardé « des positions, des convois et des regroupements [de membres de l’EI] » dans la nuit au cours de « 64 attaques aériennes », a précisé le ministère de la défense russe.
Temples dynamités
Dimanche matin, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), avait annoncé que les djihadistes s’étaient retirés sous la pression des raids, mais la situation semblait toujours confuse. L’EI, de son côté, avait alors assuré qu’il contrôlait l’est de la ville et qu’il s’était déployé sur les hauteurs qui surplombent la ville.
D'après l'OSDH, des combats se sont déroulés dans la matinée dans des vergers entourant Palmyre et, selon l'agence Amak, les djihadistes s'étaient emparé du château en ruine qui domine l'oasis dans le désert de l'est de la Syrie avant de reprendre pied dans le centre de la ville.
L’EI avait occupé Palmyre en mai 2015 avant d’en être chassé par les forces gouvernementales appuyées par la Russie, en mars 2016. Les djihadistes avaient entre-temps provoqué d’importants dégâts dans la cité antique, classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, dynamitant notamment plusieurs temples, dont ceux de Bêl et de Baalshamin, deux joyaux de la ville.
Mais l’organisation djihadiste n’a jamais cessé de maintenir une présence dans la région en harcelant régulièrement les troupes gouvernementales dans un périmètre de 15 à 20 kilomètres à l’est de la ville.
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