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31.12.2016 à 19 H 25 • Mis à jour le 31.12.2016 à 21 H 12
Par
Istiqlal-PJD

L’Istiqlal tente de désamorcer « l’alibi Chabat » en cas de niet de Benkirane

Hamid Chabat joue la carte de l’apaisement en déléguant ses prérogatives de secrétaire général de l’Istiqlal à un triumvirat d’ici au prochain congrès prévu en mars 2017. AIC PRESS
La déclaration finale du Conseil national extraordinaire de l’Istiqlal manœuvre au mieux des intérêts du parti. Elle fait amende honorable sur les déclarations de Chabat en reconnaissant la souveraineté de la Mauritanie et tresse des lauriers au PJD dans l'espoir de voir le parti garder ses chances de participation au futur Exécutif

Sans surprise, la déclaration finale du Conseil national extraordinaire de l’Istiqlal va dans le sens de l’apaisement. Elle ouvre sur un message d’allégeance et de « poursuite de la mobilisation » derrière le roi, tranchant nettement avec les envolées des militants qui dénonçaient encore ce matin le « tahakkoum ». Le parti salue aussi les « efforts inlassables » de Mohammed VI pour son « modèle de coopération sud-sud ».


L’Istiqlal, canal Chabat, rend aussi les armes sur la question de « l’unité nationale » en reprenant la thèse de ses propres dissidents sur « un complot ourdi contre la nation », et surtout acquiesce aux détracteurs de Chabat en « réitérant son respect de l'intégrité territoriale de la Mauritanie soeur et sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national ».



Quant au sort réservé aux cadres actifs du parti qui ont défié Chabat, Taoufiq Hejira, Karim Ghellab et Yasmina Baddou seront traduits devant une commission disciplinaire qui statuera sur leur sort.


Lire aussi : Face à ses partisans, Chabat se met en retrait pour sauver l’alliance avec le PJD


La déclaration insiste sur la ferme volonté de sanctuariser l’indépendance des actions du parti, faisant référence au message de recadrage du ministère des Affaires étrangères à l’encontre de Hamid Chabat, mais aussi à l'encontre de l’Istiqlal. La date de son prochain congrès est maintenue pour mars 2017. D'ici là, et pour pallier au retrait tactique de Hamid Chabat, un triumvirat de lieutenants fidèles se partageront ses prérogatives au niveau du secrétariat général : Abdallah Bakkali - qui a lu la déclaration finale -, Noureddine Mediane et Abdelkader El Kihel.


L’Istiqlal confirme aussi sa solidarité totale avec le PJD : « le PJD trouvera toujours dans l’Istiqlal un allié puissant au sein des institutions législatives ou dans l’exercice de la politique en général ».

 

Le parti réitère enfin aussi sa ferme volonté à participer au futur gouvernement.


Le message est donc cristallin : l’Istiqlal fait valoir le retrait de Chabat de l’avant-scène du parti, concède amende honorable sur la question mauritanienne, et maintient ce faisant son offre d’alliance indéfectible au PJD.


Le but de la manœuvre est de revenir à une situation de normalité en mettant Abdelilah Benkirane devant ses responsabilités. S’il revient sur son engagement de former sa future coalition gouvernementale avec l’Istiqlal, ce ne sera plus de la faute du parti de la balance qui a nettoyé ainsi ses écuries d’Augias.

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