Le Polisario affirme avoir capturé 19 civils marocains
Le Front Polisario a déclaré avoir arrêté dimanche, aux alentours de 19h30, « 19 civils marocains transportant des balots de haschisch ». L'arrestation a eu lieu dans la zone de Agchan Labiad (Guelta Zemmour), à l’est du mur de défense des Forces armées royales, en territoire sous contrôle du Polisario.
Les mêmes sources ont indiqué que les personnes sont détenues dans un endroit tenu secret et sont « en attente de jugement ». C’est la première fois que le Front Polisario détient des civils marocains, souligne El Pais, qui rapporte l’information.
Le Front Polisario a publié un communiqué dans lequel il a déclaré que cette opération intervient « dans le cadre des efforts de la ‘RASD’ de faire face aux politiques du Maroc ayant pour objectif d'inonder de drogue la région ».
Des "mules" pour "un trafic qui s'étend jusqu'à l'Egypte"
Il affirme que ses unités ont capturé les 19 Marocains « connus pour être des « mules qui s’adonnent au trafic de cannabis au-delà du berm » des FAR.
« Ces trafiquants font partie d'un plus grand réseau dédié au transport de haschisch en provenance du Rif vers l'Egypte », prétendent des sources proches du Front Polisario. Ce dernier affirme avoir saisi un véhicule 4 × 4 de marque Toyota Hilux servant au transport de la drogue.
Les mêmes sources indiquent qu’« un autre véhicule a réussi à fuir hors des frontières du Sahara ». Dans son communiqué, le Polisario accuse Rabat de « soutenir les gangs criminels et les groupes terroristes » et « met en garde contre les conséquences négatives sur la paix et la stabilité dans la région », au nom de la « RASD ».
Cette tension nouvelle dans lé région intervient trois mois après la fin de la crise de Guerguerat, d’où le Polisario a été contraint d’évacuer ses hommes après une injonction du secrétariat général des Nations Unies.
Le Front Polisario prétend par ailleurs avoir saisi le 12 juillet dans le périmètre de Guerguerat près de 2 tonnes de haschisch à bord d’un Toyota Land Cruiser immatriculé au Maroc. « Les trafiquants se sont enfuis à bord d’un second véhicule », assure-t-il.
L’événement intervient la même semaine où le tribunal de Salé prévoit des peines dans le procès des « 24 de Gdim Izik » accusés d’être impliqués dans l’assassinat de 11 membres des forces de l’ordre en décembre 2010.
A Rabat, aucune communication officielle n'est venu confirmer ou infirmer ces informations.