Pour Laftit, les forces de l’ordre ont agi de manière « civilisée »
« Le Maroc est un pays fort et stable qui ne connait aucune régression dans le domaine des droits de l’homme et des libertés », a affirmé mardi le ministre de l’Intérieur », Abdelouafi Laftit.
« Le Royaume a fait de la promotion des droits de l’Homme un choix stratégique irréversible, sous la conduite sage de SM le Roi Mohammed VI, qui a veillé à consacrer cette orientation dans la Constitution de 2011 », a dit le ministre, qui intervenait dans le cadre de la séance des questions orales à la Chambre des représentants.
« Les acquis, qui ont permis au Maroc d’occuper une place de choix en tant que partenaire pour la démocratie à l’échelle internationale, ne peuvent être accumulés fortuitement ou être le fruit du hasard, mais il y a un suivi minutieux de la situation interne de l’Etat et des normes strictes adoptées par les instances internationales des droits de l’Homme dans leurs relations avec les gouvernements », a-t-il souligné.
Le ministre a indiqué, à cet égard, que « le droit de manifester pacifiquement au Maroc a connu lors des dernières années un développement sur le plan quantitatif et qualitatif et que les autorités publiques traitent quotidiennement de manière professionnelle et responsable, non seulement à travers des mesures sécuritaires visant à garantir un climat sain pour les manifestations, mais également par la préservation de l’autorité de la loi ».
Au sujet de l’intervention des autorités publiques pour disperser le sit-in de protestation du 8 juillet 2017 devant le parlement, Laftit a rappelé « que l’organisation de ce sit-in n’a pas respecté la loi aussi bien concernant la procédure de déclaration en vigueur ou l’instance convoquant cette manifestation, qui ne dispose pas de la qualité juridique qui lui permet d’encadrer les citoyens ».
L’intervention des forces publiques, sous la supervision des autorités locales, a-t-il noté, a eu lieu « de manière civilisée et dans le respect total des dispositions juridiques contrairement à l’image qui a été véhiculée par certains et qui ne reflète pas souvent la réalité de la situation portant en elle une sorte d’injustice à l’égard des éléments des forces publiques ».
#Hirak : une manifestation violemment réprimée à #Rabat https://t.co/de1IBYzwO6 via @LeDesk_ma
&mdash Le Desk (@LeDesk_ma) July 8, 2017
Il a indiqué que « la préservation de l'ordre public et l'exercice des libertés publiques sont les deux principaux piliers de la démocratie et que cette équation renvoie sur la nécessité pour chaque société de trouver l’équilibre entre les droits et les devoirs ».
« La réalisation de cette finalité nécessite la mobilisation de toutes les composantes de la société pour adhérer à une réflexion collective sur les droits et les devoirs de chaque partie, et ce afin de préserver les acquis réalisés par le Royaume dans plusieurs domaines, essentiellement dans le domaine des droits de l’Homme », a-t-il relevé.
Dans le même cadre, le ministre de l'intérieur a indiqué que « l’évaluation de la situation des droits de l’Homme dans un pays doit se faire en respectant la légitimité juridique mais également en adoptant une approche qui permet d’apprécier le comportement des autorités publiques dans sa globalité ».
« C’est ainsi qu’on verra que le Maroc ne connait pas de régression dans le domaine des droits de l’Homme et des Libertés, puisqu’au titre de la seule année 2016, environ 14 400 manifestations ont été organisées en toute liberté sur la voie publique, soit une moyenne de 39 manifestations par jour. Durant le premier semestre de l’année en cours, les autorités ont interagi positivement avec l’organisation de 9 581 manifestations, soit 50 manifestations par jour », a-t-il tenu à rappeler.
Laftit a précisé que « la réussite de l’Etat dans la protection des droits des citoyens nécessite la préservation de ce droit des partisans du non-droit, d’où la nécessité de reconnaître la prédominance de la loi et de ses dispositions, qui constitue un indicateur réel sur l’avancée démocratique que connaît la société ».
« Seules les personnes malintentionnées font prévaloir leurs intérêts étriquées en rabaissant l’action des institutions, qui encadrent les citoyens sur les plans politique et juridique et préservent leur sécurité et leurs biens, tels les partis politiques, les instances syndicales, la société civile et les services de sécurité », a dit le ministre.
A cette occasion, le ministre a appelé « à s’en tenir à la démocratie et à contribuer à la création d’une confiance mutuelle entre l’Etat et les différentes composantes de la société », soulignant que « le Maroc avance sur la bonne voie en tant que pays fort et stable, dont la société vit une dynamique positive qui contribue sans nul doute au développement des institutions de l’Etat et au renforcement de leur adhésion au projet démocratique dans le cadre de l’attachement à l’Etat de droit ».
Laftit a fait part également de « la compréhension du gouvernement quant aux préoccupations des députés dans le domaine des droits de l’Homme », soulignant que « les autorités publiques veillent à interagir positivement avec le droit des citoyens aux manifestations pacifiques à condition de respecter la loi ».
Il a précisé dans ce cadre que « le traitement des mouvements de protestation par le gouvernement ne se limite pas à l’approche juridique, mais il s’étend à l'examen des causes et des problématiques à l’origine des manifestations, tant qu’elles revêtent un caractère objectif et légitime ».
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