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08.12.2017 à 13 H 07 • Mis à jour le 08.12.2017 à 13 H 10
Par , et
Palestine

Jérusalem: « Vendredi de la colère » contre Trump

Un manifestant palestinien après des clashs avec les forces israéliennes à Beit El près de Ramallah. Mohamad Torokman/Reuters
Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs pays musulmans, vendredi 8 décembre, après la grande prière du vendredi, contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, dénonçant « une gifle pour le monde musulman ».

Les violences étaient prévisibles. Des heurts ont éclaté à Jérusalem et en Cisjordanie occupée ce vendredi entre des forces israéliennes et des Palestiniens, qui étaient appelés à manifester leur « rage » après la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.


Une intense et brève empoignade a impliqué plusieurs dizaines de manifestants palestiniens et une cinquantaine de policiers israéliens dans les rues de la Vieille ville, à Jérusalem-Est, faisant voler en éclats des vitrines alentour, rapporte l'AFP. Les policiers ont battu et matraqué les manifestants pour les repousser dans les rues adjacentes. A Jérusalem et en Cisjordanie, les confrontations sont restées limitées en milieu de journée.



A Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de jeunes palestiniens, le visage dissimulé par un foulard pour nombre d'entre eux. A Hébron, des centaines de manifestants disséminés en plusieurs points de la ville ont lancé des pierres sur des soldats.



A Téhéran, des pancartes annoncent « la disparition d’Israël »

A Téhéran, des milliers d’Iraniens ont fini la prière hebdomadaire de vendredi, organisée dans la grande mosquée de Mosala, en scandant des slogans contre la décision américaine. « Trump, incompétent, est responsable de tous les crimes », « Pressions, forces et menaces, c’est cela la logique des Etats-Unis ». De nombreux manifestants brandissaient des pancartes qui promettaient « la disparition d’Israël » ou qui enjoindraient aux Israéliens de « préparer leurs bunkers ».


En Egypte, une mobilisation sous haute surveillance

Le sermon du vendredi dans la mosquée d’Al-Azhar, la plus haute institution sunnite d’Egypte, était consacré à la décision de Donald Trump, « illégale », selon le vice représentant Abbas Shoman, rapporte un journaliste de l’AFP présent sur place. « Jérusalem est arabe et musulmane. De quel droit donnez-vous la terre d’un peuple qui ne vous appartient pas. » Abbas Shoman a comparé Donald Trump à l’organisation Etat islamique (EI) et déclaré que sa décision était une « décision terroriste ».


Il a appelé à l’éveil des musulmans et à l’unité. Il a toutefois estimé que « le temps n’était pas aux protestations mais aux décisions. »


En dépit de cet appel au calme, des fidèles ont quitté la mosquée en clamant : « nous sacrifions nos âmes et notre sang à toi, Al-Aqsa », a constaté le journaliste de l’AFP.


La police anti-émeute, présente massivement, n’a pas pu empêcher certains fidèles d’entamer une manifestation dans la rue où se mêlaient chants de la révolution de 2011 et slogans pro-palestiniens. Ce type de manifestation est interdit par la loi, elles sont souvent violemment réprimées et des centaines de manifestants ont été arrêtés et emprisonnés. Vendredi, la police tentait de négocier avec les manifestants pour qu’ils se dispersent, selon le journaliste de l’AFP.


Un important dispositif de sécurité a, en outre, été déployé autour de l’ambassade américaine où une autre manifestation a été convoquée sur les réseaux sociaux.


En Turquie, des pancartes « A bas l’Amérique ! »

A Istanbul également, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier conservateur de Fatih, sur la rive européenne d’Istanbul, après la prière du vendredi, brandissant des pancartes proclamant « Jérusalem est notre honneur », « A bas l’Amérique, à bas Israël ».


« Jérusalem est le bastion des musulmans. (…) Nous sommes ici pour montrer notre unité et notre force. Personne ne peut nous en empêcher, nous ne resterons pas silencieux », dit à l’AFP Doguhan, qui manifeste à Istanbul.

« La Palestine et la mosquée Al-Aqsa sont notre cœur et notre sang », renchérit un autre manifestant, Sadik Cakmak. « A mes frères palestiniens, je dis : “Vous n’êtes pas seuls, nous sommes à vos côtés par nos prières.” »


En Malaisie, des milliers de manifestants

En Malaisie, environ 5 000 manifestants ont défilé dans la capitale Kuala Lumpur, selon la police. Ils criaient des slogans tels « Ne touchez pas à Jérusalem » ou « Faites tomber le président Trump ».


En tête de cortège, le ministre des sports et dirigeant de l’antenne des jeunes du parti au pouvoir UNMO, Khairy Jamaluddin, a dénoncé une « annonce illégale » du gouvernement américain. « Ce que vous avez fait contrevient à la législation internationale. Les musulmans ne peuvent pas accepter votre décision », a lancé le ministre de ce pays d’Asie du Sud-Est à majorité musulmane.


A Jakarta, manifestation devant l’ambassade américaine

En Indonésie, archipel voisin de la Malaisie et pays musulman le plus peuplé au monde, plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant l’ambassade des Etats-Unis à Jakarta, exhibant des banderoles avec des slogans tels « Non à Trump ! » et un grand drapeau palestinien. La Malaisie et l’Indonésie sont de fervents soutiens de la cause palestinienne. Les manifestations de solidarité à l’égard du peuple palestinien sont fréquentes.



La décision annoncée, mercredi, par Trump de reconnaître « officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël » et de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers cette ville a provoqué une vague de condamnations internationales.

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