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06.01.2018 à 21 H 42 • Mis à jour le 06.01.2018 à 21 H 42
Par et
Sahara

Omar Hilale: « la patience du Maroc a des limites »

Omar Hilale, représentant du Maroc à l’ONU. Crédit: UN-PRESS
L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale a réagi à l’avertissement exprimé par Antonio Guterres après l’incursion du Polisario dans la zone de Guerguerat. Pour lui, le secrétaire général de l’ONU est conscient qu’aucun processus politique n’est possible « quand les autres parties optent pour la provocation et l’escalade ».

Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies « a pris note avec appréciation du communiqué du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, publié samedi, sur les récentes provocations du Polisario » à Guerguerat, rapporte la MAP.


Affirmant que « le Secrétaire général partage pleinement la profonde préoccupation du Royaume du Maroc au sujet des violations des Accords Militaires et des menaces au cessez-le-feu par le Polisario », Hilale a confié que le Maroc a entrepris des démarches à tous les niveaux, dès l’apparition des premiers éléments du Polisario dans la zone tampon de Guerguerat, le 3 janvier.


Et d’ajouter qu’après avoir bloqué les participants du Rallye Sahara Desert Challenge, ils ont été obligés de quitter les lieux sur ordre de la Minurso.


Hilale a indiqué que le Maroc est revenu, vendredi, à la charge auprès des plus hauts fonctionnaires du Secrétariat de l’ONU et saisi les 15 membres du Conseil de sécurité pour les alerter sur la gravité du déploiement de nouveaux éléments armés du Polisario à Guerguerat, vendredi matin, et des menaces de ce dernier de bloquer le passage, ce lundi 8 janvier, du Rallye Africa Eco Race.


Il a appelé tous ses interlocuteurs « à assumer fermement et promptement leur responsabilité en exigeant le départ immédiat et inconditionnel du Polisario de la zone de Guergarate ».


L’ambassadeur a ajouté que le Royaume « condamne vigoureusement ces actes de provocation répétitifs du Polisario, qui violent les Accords Militaires, mettent en péril le cessez-le-feu en place depuis 1991 et menacent dangereusement la sécurité et la stabilité dans la région ». Ces agissements « irresponsables du Polisario constituent un défi à la communauté internationale et un affront au Secrétaire général et au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.


Hilale considère que « le communiqué du Secrétaire général est aussi clair que fort dans son injonction au Polisario pour ne pas entraver, d’aucune manière la liberté de circulation civile et commerciale. Ce qui constitue un rejet ferme et catégorique des provocations du Polisario et de ses entraves à la libre circulation dans la zone tampon de Guerguerat ».


Bien plus, pour Hilale, « le Secrétaire général a adressé un message direct et ferme au Polisario » en déclarant « qu’aucune action, qui serait de nature à changer le statut quo de la zone tampon, ne devrait être entreprise ». De ce fait, la présence du Polisario à Guerguerat « est illégale car elle viole les accords en vigueur et tend à changer le statut de la zone ». D’où l’obligation du Polisario de se retirer immédiatement et inconditionnellement, afin de retourner au statut quo d’ante.


Hilale a averti que les présentes manœuvres du Polisario « visent désespérément à recréer le même scénario de crise que celui de mars et avril derniers ». Le Polisario « fait ainsi preuve d’amnésie, en oubliant qu’il a été contraint de retirer ses éléments armés, suite à la menace d’une condamnation, sans équivoque, du Conseil de sécurité et d’une sommation de 15 jours pour obtempérer », a-t-il affirmé.


L’ambassadeur « déplore profondément que la répétition de ce scénario est la preuve que le Polisario et l’Algérie qui le finance, l’arme et achète les pickups qui bloquent la route à Guerguerat, ne tirent pas les leçons de leur échec cuisant d’avril dernier ».


Interrogé sur le rappel par le Secrétaire général du lien entre le retrait du Polisario et l’impératif d’un environnement conduisant à la reprise du dialogue politique, Hilale a répondu que l’avertissement par Antonio Guterres est très important, car ce dernier est conscient qu’aucun processus politique n’est possible quand les autres parties optent pour la provocation et l’escalade.


« Le Royaume du Maroc, à l’instar du Secrétaire général et des membres du Conseil de sécurité, considère que les provocations du Polisario sont antinomiques aux efforts actuels de M. Köhler pour relancer le processus politique », a précisé Hilale.


Hilale a averti « qu’aucun processus politique n’est possible tant que les autres parties persistent dans leurs violations récurrentes des Accords Militaires et du cessez-le-feu, ainsi que dans leur habituelle tactique de la tension et de la crise, à la veille des échéances onusiennes ».


« Comme le rappelle le communiqué du Secrétaire général de ce matin, le processus politique a impérativement besoin d’un environnement de sérénité, de calme et de respect des engagements pris », a-t-il poursuivi.


« Le Royaume a respecté ses engagements depuis la crise de l’année dernière et n’a entrepris aucun acte affectant le statut de la zone tampon de Guerguerat. Il fait preuve de retenue comme le souhaite de Secrétaire général. Cependant, sa patience a des limites », a-t-il conclu.

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