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21.04.2018 à 13 H 48 • Mis à jour le 21.04.2018 à 16 H 22
Par
Politique

Avec Baraka, l’Istiqlal bascule dans l’opposition

Nizar Baraka à l’ouverture du Conseil national de l’Istiqlal ce samedi 21 avril 2018. AIC PRESS
Le Conseil national du parti de l'Istiqlal, réuni en session ordinaire ce samedi 21 avril à Rabat, a décidé à l'unanimité de se ranger dans l'opposition. Le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka a affirmé que « l'opposition est la place naturelle du parti au sein du paysage politique ». En rejoignant le PAM dans le camp adverse d'El Otmani et de ses alliés de la majorité, le parti de la balance se distingue cependant du premier parti anti-PJD pour former un attelage bicéphale...

Intervenant à l'ouverture de cette session, Baraka a affirmé que « notre position naturelle aujourd'hui au sein du paysage politique est de se constituer en une opposition istiqlalienne nationaliste, face à l'infiltration des tendances libérales déséquilibrées dans les structures de l'économie nationale, à la dilapidation du temps et des opportunités de réforme par le gouvernement, en présence de multiples défis, à la lenteur du rythme de l'action gouvernementale pour honorer les engagements et satisfaire les revendications légitimes des citoyens et à un exécutif qui se contente de gérer les contraintes au quotidien et de faire part de ses intentions sans disposer de prospective ou de dimension stratégique ».


Le secrétaire général a souligné qu'il s'agit d'une « opposition mobilisée pour défendre la cause nationale, renforcer le front interne et contribuer activement à la diplomatie parallèle, une opposition qui participe aux mutations et réformes majeures dans le pays, à travers le plaidoyer, la force de proposition et l'élaboration de solutions et d'alternatives réalistes, réalisables, respectant l'intelligence du citoyen et veillant à faire entendre l'autre opinion et les voix non-écoutées au sein de la société et des institutions ».


C'est une opposition qui « renforce les rôles attribués à l'institution parlementaire, aux niveaux de la législation, du contrôle de l'action gouvernementale et de l'encadrement des citoyens et de la dynamique de la vie politique (...) et qui est capable de développer la pratique politique au Maroc », a-t-il insisté.


Le 16 avril, Allal Amraoui, député istiqlalien et ancien vice-maire de Fès, avait annoncé la couleur. Via un post publié sur sa page Facebook, il critiquait vertement la gestion gouvernementale du cabinet El Otmani. « C’est un navire sans capitaine ni projet de développement. El Otmani n’a pas fait mieux que son prédécesseur. Ce qui a plongé le pays dans une crise de gouvernance et un marasme économique… », a écrit le parlementaire, préfigurant nettement la fin de la stratégie de « soutien critique » adoptée jusqu’ici par le parti de la balance et la rupture définitivement consommée avec la lune de miel des conservateurs avec les islamistes du PJD sous l'ère Chabat.



Si l’Istiqlal rejoint ainsi le PAM dans l’opposition au gouvernement avec l’option de l’appellation d’« opposition nationaliste istiqlalienne », en démarcation de l’« opposition nationaliste », définition adoptée par le PAM premier parti de l’opposition, cela préfigure selon La Vie Eco d’une opposition bicéphale « exposée à quelques perturbations internes », face à une majorité désormais plus cohérente.


L'ordre du jour de cette session comprend l'examen des projets du règlement intérieur du parti et son approbation et l’élection du président du Conseil national du parti.


Le comité exécutif du parti de l'Istiqlal avait annoncé dans un communiqué, à l'issue de sa dernière réunion hebdomadaire ordinaire, que Yasmina Baddou, Noureddine Madian, Rehal Mekkaoui, Karim Ghellab et Abdelilah El Bouzidi ont exprimé leur intention de présenter leur candidature pour ce poste.

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