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08.07.2018 à 12 H 28 • Mis à jour le 08.07.2018 à 13 H 04
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Marche

Détenus du Hirak: 5 000 personnes mobilisées dans les rues de Casablanca

Les familles des détenus du Hirak. AIC PRESS
Selon les estimations des organisateurs, quelque 5 000 personnes, comprenant notamment des manifestants venus d'Al Hoceima et de sa région, des membres d’Anfass Démocratique, des partisans du PSU et de la FGD, des syndicalistes de la CDT, de divers mouvements amazighs et estudiantins, ont répondu à l’appel à mobilisation pour cette « marche nationale » à laquelle les islamistes d'Al Adl Wal Ihssan ont refusé de participer

« Liberté, dignité, justice sociale ! », « Honte ! Honte ! Les enfants du peuple sont en danger ! », « Ceux qui nous gouvernent sont une mafia, brûlez-nous ! », « Nous sommes tous Zafzafi ! », « Démission démission… ! Oh voleurs, nous venons ! », sont quelques uns des slogans entendus au matin de ce 8 juillet au centre-ville de Casablanca où des organisations, syndicats et partis de gauche, ONG, associations et membres de la société civile,  ont suivi l'appel, notamment du mouvement Anfass Démocratique, à une marche de protestation populaire pour dénoncer les verdicts « iniques » infligés aux 53 figures du Hirak rifain et réclamer la libération immédiate de tous les détenus du mouvement social rifain.


Une vue des protestataires dans le centre-ville de Casablanca. LE DESK


Pour rappel, les membres du Hirak constituant le groupe de Casablanca ont été condamnées le 26 juin au soir par la Chambre criminelle près la Cour d’Appel de Casablanca à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, à l'instar du leader Nasser Zafzafi dont l'écrasante majorité ont fini par faire appel à leur jugement sur l'insistance de leur défense.



Selon les estimations croisées des instances organisatrices, quelque 5 000 personnes, comprenant notamment des manifestants venus d'Al Hoceima et de sa région, des syndicalistes de la CDT, des partisans du PSU et de la FGD, de divers mouvements amazighs et estudiantins, ont répondu à l’appel à mobilisation pour cette « marche nationale ». Dans un communiqué paru la veille, le mouvement islamiste non reconnu par l'Etat, Al Adl wal Ihssan, a confirmé sa non participation à cette manifestation sur fond d'opposition à certains partisans de gauche (particulièrement le PSU), qui boycottent leurs initiatives.


Nabila Mounib, SG du PSU en tête de cortège. LE DESK


Refus d'Al Adl et tensions au sein des partisans de gauche

Par ailleurs, des tensions palpables ont été relevées au sein même des mouvements de gauche dont certains reprochent au parti de Nabila Mounib d'avoir entretenu un amalgame entre l'engagement en faveur des prisonniers du Hirak et le boycott des marques, usant dans sa communication sur les réseaux sociaux des hashtags de manière indifférenciée. Par ailleurs, l'initiative des députés Balafrej et Chennaoui de déposer à la va-vite un projet de loi d'amnistie des détenus usant de l'article 71 de la Constitution alors que la concertation avec d'autres formations politiques autour de la proposition originelle d'Anfass Démocratique était encore balbutiante, a suscité nombre de critiques. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer "une forme d'opportunisme" qui aurait tué dans l'oeuf toute chance de voir cette idée prendre corps auprès des élus de nation...


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