Viande verte: l’ONSSA rassure malgré des cas de plaintes
Le ministère de l'Agriculture a annoncé mardi, que les mesures prises à son niveau ont permis le bon déroulement de l'Aid Al Adha avec environ 2 600 carcasses et abats examinés à cette occasion pour s'assurer de leur sanité.
Suite à cet examen, « il s'est avéré que la majorité des cas ne concernent que des maladies parasitaires et des inflammations qui n'impactent nullement la santé des bêtes », indique le ministère qui affirme qu'un total de 50 carcasses ont été soumis à des analyses en laboratoire pour s'assurer de leur qualité.
Les services de l'Office national de la sécurité sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) ont été mobilisés tout au long de la période de l'Aid pour répondre aux plaintes des citoyens notamment via les réseaux sociaux, le centre de relations de l'ONSSA, ou encore à travers les numéros de téléphone des différents médecins et techniciens vétérinaires, outre les visites de terrains en cas de besoin.
La traçabilité des bêtes assurée par l'ONSSA
L'ONSSA a répondu à plus de 3 300 appels entre le 22 et le 25 août 2018, dont 900 ont porté sur des conseils et des renseignements aux citoyens, relève le ministère, notant que les services vétérinaires de l'Office se sont déplacés chez plus de 400 familles, réparties sur l'ensemble du territoire national, afin d'examiner les bêtes objets de plaintes et rassurer sur leur sanité.
La numérotation du bétail a permis d'identifier les fermes que des comités de l'Office devront visiter pour des examens approfondis et des prélèvements des échantillons de fourrage, ainsi que pour le contrôle des médicaments vétérinaires pour s'assurer de leur qualité et de leur origine, souligne le ministère, qualifiant d'exceptionnelles dans le monde musulman, les mesures prises cette année pour assurer un bon déroulement de Aid Al Adha.
Ces mesures, a expliqué le ministère, ont porté sur l'enregistrement des unités d'élevage du bétail et de l'engraissement ainsi que sur la numérotation des bêtes destinées à l'abattage lors de l'Aid Al Adha. Un total de 6,7 millions de têtes ont été numérotés à cette occasion pour des raisons de traçabilité, précise la même source.
Des cas de putréfactions suspectes documentées
Dans le cadre de ces mesures, il a été procédé également à la mise en place de marchés temporaires dans certaines villes du Royaume afin de renforcer le réseau de commercialisation des bêtes destinées à l'abatage à l'occasion de l'Aid Al Adha, ainsi qu'au contrôle du bétail et du fourrage servant à leur l'engraissement, précise la même source qui fait savoir qu'environ 3 000 bouchers ont été formés dans le cadre du programme « Mon boucher ».
Le ministère a ajouté en outre que la campagne de communication menée par l'ONSSA « a été largement appréciée par les citoyens », note le communiqué.
Pourtant, « malgré les multiples efforts déployés l’ONSSA pour éviter le scénario catastrophe de l’an dernier, les témoignages ont afflué au lendemain de l’Aid Al Adha », a rapporté Yabiladi dans un reportage auprès de plaignants. Jointe par TelQuel, une famille de l’agglomération casablancaise raconte également une mésaventure similaire.
Même son de cloche de la part de la chaîne nationale 2M qui montre notamment des Casablancais se rendre aux abattoirs communaux de la ville pour déposer plainte après avoir constaté le changement de couleur de la viande ainsi que son odeur nauséabonde.