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22.04.2019 à 13 H 15 • Mis à jour le 22.04.2019 à 13 H 18
Par
Industrie

Le lobby des sidérurgistes réclame un renforcement des mesures anti-dumping

Un ouvrier de Maghreb Steel. Images d’archives. LE DESK
Dans un communiqué daté du 22 avril, Ismaïl Akalay, récemment porté à la tête de Sonasid et de l’Association des sidérurgistes du Maroc (ASM) fustige les positions de la fédération des métallurgistes (FIMME), consignées il y a quelques semaines dans une lettre à la primature et au ministre de tutelle.

Ismaïl Akalay, nouveau patron de Sonasid, très récemment élu à la tête de l’Association des sidérurgistes du Maroc (ASM), monte au créneau pour exiger un renforcement des mesures de sauvegarde appliquées aux importations d’acier.


Depuis 2014, deux catégories de mesures de protection sur l’acier ont essentiellement mises en place pour assurer la survie économique des unités sidérurgiques nationales (Sonasid, Maghreb Steel etc..). Des mesures qui arrivent à échéance en septembre 2019 et en 2021, selon la nature des productions concernées, rappelle Le Boursier.


Dans un communiqué daté du 22 avril, l’ASM fustige les positions de la fédération des métallurgistes (FIMME), consignées il y a quelques semaines dans une lettre à la primature et au ministre de tutelle. Les membres de la FIMME, importateurs d’acier utilisé comme intrant à leur production locale, avaient requis une libéralisation du secteur protégé depuis des années par l’application d’un bouclier de droits douaniers anti-dumping, notamment pour faire barrage à la très forte concurrence des aciéristes turcs qui bénéficient de larges subventions étatiques pour conquérir des marchés à l’international.


Les sidérurgistes locaux sous perfusion

Le débat opposait déjà les métallurgistes aux aciéristes locaux, les premiers estimant que les unités nationales sont sous perfusion et donc incapable de rivaliser avec les tendances des marchés mondiaux, et dont la position dominante artificielle provoquerait des distorsions sur les prix des intrants à la hausse de nature à pénaliser tout l’écosystème de la construction et du bâtiment, jusqu’au secteur de l’immobilier.


Les aciéristes quant à eux militent pour un protectionnisme d’Etat faisant valoir qu’une « industrie sidérurgiste forte et performante a toujours été à l’origine de l’émergence industrielle des pays ». Ils avancent pour leur défense l’existence de mesures similaires mises en place à l’international, notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne dans leur bras de fer avec la Chine et par certains pays émergents soucieux de se prémunir contre une dépendance exogène dans un secteur jugé stratégique.


« Le niveau des exportations mondiales d’acier, engendré par les surcapacités de production, déstabilise la pérennité de la filière au Maroc et met en péril la valeur ajoutée nationale créée, les emplois et la balance commerciale du pays », ajoute le communiqué de l’ASM qui souligne la menace que fait peser la pression extérieure sur l’emploi et le savoir-faire des industriels locaux. L’ASM qualifie ainsi de « dangereuse » la requête des métallurgistes au gouvernement, susceptible de « mettre en péril le développement du tissu industriel marocain ».

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