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13.07.2020 à 13 H 25 • Mis à jour le 13.07.2020 à 13 H 25
Par
Economie

Besoins de financement: Le HCP prévoit un réaménagement de la politique budgétaire

Commune El Kheng : une unité bancaire mobile distribue les aides du Fonds spécial de gestion du Covid-19. MAP
Les recettes fiscales devraient accuser une baisse de 10,8% en 2020 pour se situer à 17,5% du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 18,4% du PIB en 2019.

Le Maroc devrait recourir à un réaménagement de la politique budgétaire pour faire face aux besoins de financement au cours de l'année 2020, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).


« La pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et le gel de l'activité économique nationale durant la période de confinement, devraient induire des effets néfastes sur le budget de l'Etat en 2020 en termes de recettes fiscales », souligne le HCP dans son Budget économique exploratoire 2021.


Les recettes de l'impôt sur les sociétés (IS) provenant des sociétés opérant dans le secteur des télécommunications, du secteur bancaire ou celui des assurances ne devraient pas être fortement impactées, alors qu'une baisse des recettes est prévue suite aux demandes d'exemption des paiements des acomptes provisionnels des entreprises qui prévoient une chute de leurs résultats en 2020, relève la même source.


De son côté, l'impôt sur le revenu (IR) devrait être affecté suite à la récession économique due à la sécheresse et aux retombées économique lourdes du covid-19 sur l'activité des entreprises, fait savoir le HCP, ajoutant que les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) devraient afficher une baisse remarquable suite au repli de la demande amplifiée par l'état et la durée prolongée de confinement.


De ce fait, les recettes fiscales devraient accuser une baisse de 10,8 % en 2020 pour se situer à 17,5 % du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 18,4 % du PIB en 2019. Tenant compte de la hausse des recettes non fiscales à 3,2 % du PIB, les recettes ordinaires devraient représenter 21,1 % du PIB en 2020 en baisse par rapport à 21,7 % en 2019.


Côté dépenses, le HCP rappelle qu'une grande partie des charges, liées aux mesures de soutien social et économique prises par le Comité de veille, est financée par le fonds spécial pour la gestion du Covid-19. Les dépenses ordinaires devraient ainsi se maintenir à 22,7 % du PIB. Cependant, les charges liées à la caisse de compensation, devraient se contracter en 2020, suite à la baisse des cours du pétrole et du gaz butane qui lui est directement lié.


Quant aux dépenses d'investissements, et sous l'hypothèse de recourir à des coupes budgétaires, en vue d'adapter la politique budgétaire aux impératifs du contexte pandémique, ces charges devraient baisser de près de 7 % maintenant ainsi sa part dans le PIB à 6,1 %. Dans ces conditions, les besoins de financement devraient s'accentuer en 2020 pour atteindre près de 7,4 % du PIB, dépassant largement le niveau atteint en moyenne annuelle entre les années 2011 et 2013, soit 6,1 % du PIB.


Le Budget économique exploratoire présente une révision de la prévision de la croissance économique nationale en 2020, ainsi que ses perspectives pour l'année prochaine. Ce budget est de nature à permettre au gouvernement et aux acteurs socio-économiques de prendre conscience de l'évolution économique prévisible en 2021.


L'élaboration de ce budget intervient dans un contexte inédit marqué par une crise sanitaire qui a débuté en Chine et s'est propagée dans le monde entier. Elle tient compte des perspectives économiques mondiales, établies par les différents organismes internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission Européenne et la Banque Mondiale.


Ce budget tient compte également des données de la comptabilité nationale, des résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d'analyse de conjoncture menés par le Haut-Commissariat au Plan.


Il se base aussi sur les données monétaires, issues de Bank Al Maghrib, les données financières fournies par le ministère de l'Economie et des finances et les statistiques des échanges extérieurs fournies par l'Office des Changes.

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