Les mesures du Crédit agricole contre les effets de la sécheresse
Suite aux instructions royales visant à mobiliser une enveloppe de 10 milliards de dirhams (MMDH) pour lutter contre les effets de la sécheresse, le Crédit Agricole du Maroc se mobilise pour accompagner les mesures d’urgence du gouvernement et fournir l’aide aux agriculteurs et éleveurs concernés à hauteur de 6 MMDH.
Le Crédit agricole du Maroc (GCAM) a ainsi mis en œuvre un ensemble de mesures qui ont été présentées lors de la réunion interministérielle tenue le jeudi 17 février sous la présidence de Aziz Akhannouch, chef du gouvernement.
Le dispositif d’atténuation des effets de la sécheresse et leurs impacts sur les agriculteurs, prévu par la banque et ses filiales (Tamwil El Fellah), s’articule autour de 3 axes :
La mise en place d’une enveloppe additionnelle de 6 MMDH est destinée à plusieurs volets. Celle-ci permettra le financement des cultures printanières à travers le produit « Filaha Rabiiya ». Aussi, la banque accordera aux agriculteurs des périmètres adaptés, des financements adéquats pour l’installation et l’entretien des cultures printanières, (maraîchage, maïs, tournesol, melon, pastèque, …).
Le financement et l’entretien de l’arboriculture via le Produit « Al Ghars » est aussi au programme. Le Crédit Agricole du Maroc accordera aux arboriculteurs des financements pour continuer à assurer l’entretien nécessaire de leurs vergers, notamment l’irrigation, l’acquisition de fertilisants, les traitements phytosanitaires, etc. et ce dans le but de réduire l’impact du déficit pluviométrique sur les activités arboricoles et sauvegarder les futures productions.
Cette enveloppe servira aussi à la contribution au financement de la sauvegarde du cheptel à travers le produit « Laksiba ». Dans le but d’aider les éleveurs à sauvegarder leur cheptel et pouvoir acquérir l’orge (2 dirhams/Kg) mis à leur disposition par les services du MAPMDREF au niveau des différents souks du royaume, le GCAM leur accordera des crédits pour l’achat d’aliment de bétail
Elle contribuera de plus au financement de la reconstitution du cheptel laitier à travers le produit « Génisses ». Afin de remédier à la situation actuelle des élevages laitiers caractérisés par la faiblesse des taux de naissance et la perspective de réduction des effectifs, le Crédit Agricole du Maroc procèdera à la mise en place d’un produit spécifique dédié au financement de l’acquisition des génisses permettant la reconstitution du cheptel laitier.
Enfin, l’enveloppe participera au financement du comblement des besoins du marché national en céréales et en aliments de bétail et ce, en concertation avec les services du ministère chargé de l’Agriculture et selon des mécanismes de contrôle et de suivi arrêtés avec les services concernés et notamment l’ONICL.
Des mesures de traitement de l’endettement des agriculteurs pour leurs échéances à venir sont, elles aussi, prévues. Dans le but de soutenir les agriculteurs pendant cette campagne difficile, le GCAM procèdera dans un premier temps, à la mise en place d’un moratoire comme suit :
Pour les petits agriculteurs opérant au sein de toutes les filières de productions agricoles, il sera procédé au traitement automatique suivant : report avec décalage d’une année des échéances des crédits échus et suspension des actions en justice anciennement intentées.
Pour les autres agriculteurs, la situation de leur endettement sera examinée, au cas par cas, et des facilités de paiement leur seront accordées selon leur capacité de remboursement.
Dans un deuxième temps et pour permettre aux agriculteurs de financer leurs campagnes à venir, un reprofilage de l’endettement sera étudié pour proposer des solutions optimales et réalistes.
Il sera aussi question d’un accompagnement financier des investissements innovants en matière d’eau d’irrigation :
Le GCAM mettra en place, avec le ministère chargé de l’Agriculture, des solutions innovantes pour financer des investissements, privés ou dans le cadre de Partenariat Public Privé (PPP), visant à améliorer l’accès à l’eau d’irrigation et à en réduire le coût.
Ces financements peuvent concerner, au-delà des investissements classiques, des unités locales de désalinisation, notamment des ressources en eau provenant des nappes phréatiques saumâtres dans les régions de Doukkala et de l’Oriental, ou la reconversion à l’énergie solaire pour réduire le coût du pompage.
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