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27.09.2022 à 16 H 15 • Mis à jour le 27.09.2022 à 16 H 16
Par
Enseignement

Intégration directe des étudiants d’Ukraine: les élèves ingénieurs en grève générale

Crédit : AIC PRESS
Après les étudiants en médecine, au tour des élèves ingénieurs de contester l'intégration du corps estudiantin marocain provenant d'Ukraine, et ayant dû quitter le pays lors de la guerre. Une grève générale a été enclenchée, atteignant en ce début de semaine près des trois quarts des étudiants. Les détails

La Coordination nationale des élèves ingénieurs du Maroc (CNEIM) a annoncé une grève tout au long de cette semaine avec des sit-in devant l’ensemble des 26 écoles et instituts rassemblés sous sa bannière, afin de refuser l’intégration des étudiants rapatriés d’Ukraine dans les écoles et instituts publics d'ingénieurs.


Contacté par LeDesk, Othman Ouakil, le coordinateur national des élèves-ingénieurs, a déclaré que le taux de participation à la grève générale a atteint 73 %, ce lundi après -midi, s'attendant ce que ce pourcentage atteigne 80 %, les jours qui suivent.


A travers cette grève La CNEIM dénonce « la clôture du dialogue, en dépit de tous les communiqués émis par les associations d’étudiants au Maroc refusant la décision d’intégration (des étudiants de retour d’Ukraine dans les instituts, facultés et écoles publics) ».


Othman Ouakil précise d'ailleurs que cette grève intervient après plusieurs tentatives de dialogue avec le ministre de l'Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui.

L'intégration des étudiants d'Ukraine, une atteinte à la l'égalité des chances

La Coordination des élèves-ingénieurs considère la décision d'intégrer les étudiants revenant d'Ukraine comme portant atteinte au « principe d'égalité des chances et des normes pédagogiques encadrant la formation des ingénieurs. C'est une transgression sans précédent dans l'histoire de la formation ».


Dans ce contexte, la CNEIM a annoncé qu'elle organisera en plus du boycott des cours théoriques et pratiques ainsi que des examens, des veillées devant les institutions et universités ce mardi et mercredi. Elle s'apprête également à organiser une manifestation nationale ce jeudi devant le Parlement à Rabat.


Le Coordinateur national des élèves-ingénieurs estime qu'il existe d'autres moyens de faire face à cette situation résultant de « force majeure », suggérant le recours au secteur de l'enseignement privé.


Dans le même contexte, Ouakil a déclaré « nous rejetons l'intégration des étudiants revenant d'Ukraine dans des établissements sélectifs, à capacité limitée, car ces établissements imposent un ensemble de critères de sélection auxquels l'étudiant doit répondre avant de pouvoir accéder à la formation ».


« Les établissements sélectifs à capacité limitée ne sont pas la seule solution présente pour résoudre ce problème », poursuit Ouakil, ajoutant que « l'intégration directe dans ces institutions entraînera un certain nombre de problèmes, et ces étudiants ne pourront pas suivre le rythme auquel ces institutions évoluent ».


Pour appuyer l'idée que l'égalité des chances des étudiants marocains doit être garantie, Ouakil nous rappelle que des milliers d'étudiants passent les tests de sélection préalables pour entrer dans les écoles et instituts publics d'ingénieurs, mais qu'ils n'y parviennent pas, et se tournent finalement vers des établissements privés ou moins sélectifs.


Pour sa part, la Coordination des étudiants marocains en Ukraine, considère que « le refus des étudiants marocains d'intégrer les étudiants ukrainiens dans les universités et instituts publics est injustifié et porte atteinte à la citoyenneté profonde », expliquant que leur retour au Royaume a été en raison de « circonstances exceptionnelles, qui nécessitent un traitement exceptionnel », peut-on lire d'un communiqué publié conjointement par la Coordination des étudiants marocains en Ukraine et la Cellule pour l’intégration des étudiants marocains.


« Les étudiants (revenant d’Ukraine) souhaitant s’inscrire dans les écoles nationales d’architecture de Rabat, Marrakech, Fès, Tétouan, Agadir et Oujda, l’établissement de Rabat se verra confier l’organisation des modalités d’un concours d’évaluation, avec l’ouverture des portes de candidatures du 14 au 21 septembre, à travers le dépôt du dossier au siège de l’École nationale d’architecture (ENA) relevant du territoire de l’Académie dans laquelle le candidat a obtenu son baccalauréat », peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur.


Toutefois, « en ce qui concerne l’admission à d’autres écoles telles que l’École Hassania des travaux publics, l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique, l’Institut national des postes et télécommunication ou  l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes, des commissions pédagogiques examineront les dossiers des candidats et décideront de ceux qui pourront y accéder sans recourir au concours », nous informe Ouakil.

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