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10.10.2023 à 11 H 16 • Mis à jour le 10.10.2023 à 11 H 16
Par
Economie

HCP: croissance de 2,4% au deuxième trimestre, portée par l’agriculture et la demande intérieure.

HCP. Crédit : Mustapha Razi / Le Desk
La croissance de l'économie nationale aurait progressé au deuxième trimestre 2023, atteignant 2,4%. Portée par un renforcement de l'activité agricole et une augmentation de la demande intérieure, cette croissance devrait maintenir son élan positif pour le trimestre suivant. Les détails

L’économie nationale aurait enregistré une progression de 2,4 % au troisième trimestre 2023, en variation annuelle, au lieu de +2,3 %, le trimestre précédent, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa récente Note de conjoncture. Cette croissance serait appuyée par une hausse de la valeur ajoutée agricole, ainsi qu’une amélioration de l’activité hors agriculture, tirée principalement par les services non marchands.


Progression de l’activité agricole, les filières animales toujours en difficulté

La valeur ajoutée agricole se serait améliorée de 6 %, en variation annuelle, au lieu de 6,3 % un trimestre plus tôt. Cette performance aurait été soutenue, comme au trimestre précédent, par la progression de 62 % de la production des céréales par rapport à 2022, tandis que les récoltes des autres cultures auraient été marquées par une faiblesse relative qui aurait engendré une hausse des prix à la consommation des légumes et des fruits frais de respectivement 24,1 % et 9,2 % en glissement annuel, explique le HCP.


Les prix des filières animales se seraient également accrus, notamment ceux de la viande rouge en hausse de 15,7 %, en variation annuelle, au cours de la même période. Les activités d’élevage du cheptel avaient été touchées par les sécheresses persistantes ayant marqué ces dernières années et induit une hausse des coûts de production et une réduction de l’offre de bétail destiné à l’abattage.


Hors viande rouge, les prix des productions animales auraient décéléré, notamment au niveau de la filière avicole, où une augmentation de la production de viande de poulet de chair de 10,4 % aurait été enregistrée. Les prix du lait se seraient stabilisés avec la reprise de sa collecte, consécutive à l’arrêt de décapitalisation des vaches laitières et la détente relative des coûts d’affouragement. En conséquence, les quantités importées de lait se seraient infléchies de 38,3 % au terme des mois de juillet et août 2023, en variation annuelle.


Décélération des activités hors agriculture

Au troisième trimestre 2023, les activités hors agriculture auraient progressé de 2,4 %, au lieu de 3,2 % au début de l’année. Cette évolution aurait été principalement le fait des branches tertiaires qui auraient sensiblement décéléré après deux années de performances soutenues, explique le HCP, soulignant que la valeur ajoutée de celles-ci se serait accrue de 3,3 %, en variation annuelle, au lieu de 4,4 % un trimestre plus tôt.


Dans le commerce, l’activité serait restée, également, peu dynamique, alors qu’il est prévu que les activités d’achat et d’approvisionnement se seraient réduites dans l’ensemble du secteur de commerce de gros comparativement à la même période de l’année passée. La conjoncture aurait été particulièrement mal orientée dans le commerce des biens agricoles et agroalimentaires, sur fond du maintien des niveaux élevés des prix.


La valeur ajoutée des branches secondaires aurait, quant à elle, connu des évolutions contrastées, avec une amélioration des industries extractives à l’œuvre depuis le début de 2022 qui ont décéléré de 4,3 % au troisième trimestre 2023, au lieu de -9,4 % au trimestre précédent, alors que l’industrie manufacturière aurait crû de 0,5 % lors de la même période, après avoir fléchi de 2,1 % au deuxième trimestre.


Le repli de l'industrie agroalimentaire se serait atténué, pour s’établir à -1,8 %, sous l’effet conjugué de la légère reprise des activités de fabrication des conserves de poissons et des produits à base de céréales et de la poursuite du repli de celles des produits transformés à base de viande, de fruits et de légumes.


S’inscrivant dans la même trajectoire, la baisse de la valeur ajoutée des industries chimiques se serait limitée à -1,3 %, profitant d’un redressement des quantités exportées des engrais. Dans la construction, la valeur ajoutée se serait redressée au troisième trimestre 2023, affichant une croissance de 1,3 %, après six trimestres de baisses consécutives.


Ralentissent de l’inflation et amélioration de la demande intérieure

Après avoir enregistré un pic de +9,1 %, en glissement annuel, au premier trimestre 2023, les prix à la consommation auraient connu une progression moins rapide au troisième trimestre, dans un contexte de décélération des cours internationaux des matières premières. Le taux d’inflation globale aurait atteint +4,7 % au troisième trimestre, après +6,8 % au deuxième trimestre et +8,1 % un an plus tôt. Cette détente aurait résulté à la fois d’une poursuite du ralentissement des prix des produits non-alimentaires, en hausse de 1 % seulement sur un an, mais aussi d’une augmentation de moindre ampleur de ceux des produits alimentaires, s’établissant à +10,3 %, au lieu de +14,9 % au deuxième trimestre et +17,6 % lors du premier trimestre.


Au cours de la même période, la demande intérieure aurait augmenté. Ce redressement serait le résultat du renforcement des dépenses de consommation des administrations publiques, affichant une hausse de 3,6 %, au lieu de +3,1 % au trimestre précédent, ainsi que de celles des ménages qui auraient connu une hausse de 0,7 %.


L’investissement, quant à lui, aurait de nouveau apporté une contribution négative à la croissance économique nationale. En variation annuelle, la formation brute de capital se serait infléchie de 2,7 % au troisième trimestre 2023, après une baisse de 3,1 % le trimestre précédent.


Une croissance de 2,6 % au quatrième trimestre 2023

Malgré un contexte marqué par la conjonction de nouveaux chocs, l’économie marocaine devrait poursuivre son évolution au quatrième trimestre 2023. Soutenue par une hausse de la valeur ajoutée agricole, la croissance devrait s’établir à 2,6 %, prévoit le HCP.


Hors agriculture, la croissance atteindrait 2,6 %. Les services poursuivraient leur évolution au ralenti, affichant une hausse de 2,8 %, au lieu de 5,4 % au début de l’année, alors que l’industrie manufacturière, secteur le plus touché par le fléchissement conjoncturel de l’activité mondiale, verrait son activité se redresser progressivement, grâce à la reprise des industries chimiques et au maintien de la dynamique des activités de fabrication du matériel de transport et de l’automobile.


La demande intérieure devrait aussi contribuer positivement à la croissance économique. Celle-ci s’améliorerait, avec un surplus de contribution de 1,2 point comparativement au troisième trimestre 2023, avec l’amélioration à la fois de la consommation des ménages et des dépenses de consommation des administrations publiques.


La poursuite du ralentissement de l’inflation favoriserait une hausse de la consommation des ménages, qui verraient leur revenu s’améliorer, alors que les prix à la consommation décélèreraient de nouveau, aussi bien au niveau général qu’au niveau de leur composante sous-jacente. En moyenne annuelle, le HCP s’attend à un taux d’inflation oscillant autour de 6,1 % en 2023, au lieu de +6,6 % en 2022.


De plus, les dépenses de consommation des administrations publiques devraient poursuivre leur progression, alors que leurs dépenses d’investissement seraient particulièrement dynamiques, dans le cadre de l’effort de reconstruction post-séisme. En revanche, l’investissement des entreprises non financières conserverait son rythme baissier, principalement dans les industries manufacturières, mais le mouvement de déstockage amorcé en début de l’année s’atténuerait sensiblement.


Le scénario de croissance envisagé par le HCP dans les trois prochains mois repose fermement sur l'hypothèse d'une reprise de la demande adressée aux industries chimiques et activités annexes. Cependant, tout retournement à la baisse de cette demande pourrait avoir des conséquences significatives sur les perspectives de croissance des branches secondaires. Un autre facteur crucial d’incertitude est la prise en compte complète des effets du séisme ayant affecté le Royaume au mois de septembre 2023.

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