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31.10.2023 à 03 H 47 • Mis à jour le 02.11.2023 à 00 H 02
Par
Sahara

A l’ONU, le représentant du Polisario tente de légitimer l’attaque sur la ville d’Es-Smara

Sidi M. Omar, représentant du Polisario. Crédit: UN
Introduit dans la salle de presse du Conseil de sécurité par le représentant adjoint de Prétoria à l'ONU après le vote de la résolution 2703 sur le Sahara, Sidi M. Omar, envoyé du Polisario devant les instances onusiennes a réitéré la revendication du Front à faire usage des armes en toute circonstance depuis la rupture du cessez-le-feu comme il a pu le faire lors des tirs de projectiles meurtriers contre les civils d’Es-Smara

Lors du traditionnel stakeout du Conseil de sécurité tenu le 30 octobre et immédiatement après le passage au micro du représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale qui a qualifié de potentiellement « terroriste » l’attaque de la ville d’Es-Smara, attribuée au Front Polisario, Marthinus van Schalkwyk, représentant permanent adjoint de l'Afrique du Sud a opportunément introduit dans la salle de presse Sidi M. Omar, le membre du Polisario qui le représente devant les instances onusiennes.


Après un long monologue émaillé de vives critiques à l’endroit des Etats-Unis, de la France et des autres membres du Conseil de sécurité ayant appuyé la résolution 2703 actant la prorogation du mandat de la Minurso au Sahara, Sidi M. Omar, qui s’est félicité de l’appui stérile de Moscou et de Maputo a tenté d’esquiver une question de journaliste sur les quatre tirs de projectiles meurtriers ayant fait un mort et trois blessés parmi la population civile d’Es-Smara dans la nuit du samedi à dimanche.


Une confirmation de l'aveu n°901

Le représentant du Front Polisario et coordinateur avec la MINURSO a d’abord réitéré que son mouvement est « en guerre » contre le Maroc depuis la rupture du cessez-le-feu consécutive aux événements de Guerguerat fin 2020 et de ce fait les actions bellicistes de ses troupes sont récurrentes, notamment dans cette portion du territoire qui jouxte la frontière avec l’Algérie où se situe la région de Tindouf, fief des séparatistes. Il a dans ce sens de nouveau entériné le fameux communiqué n°901 diffusé par le Polisario qui a fait état d’hostilités engagées dans les zones de Es-Smara, Farsia et Mahbès, revendiquant de fait l’attaque à l’arme lourde ayant visé des quartiers urbains de la « ville spirituelle » du Sahara.


Création : Le Desk / Ezzoubair Elharchaoui. Sur la base de sources sur place à Es-Smara


Prétendant que le Polisario a appris les dégâts autant humains que matériels causés par cette agression en consultant la presse marocaine dont il a au passage contesté la crédibilité, Sidi M. Omar qui a refusé d'en endosser la responsabilité, s’est défaussé sur le fait que les Forces armées royales (FAR) avaient précédemment mené des raids aériens à l’aide de drones armés contre des véhicules tuant un certain nombre de « civils de différentes nationalités » dans la zone à l’est du mur de défense, selon ses dires. S’il a, pour tenter de justifier ses propos, égrainé un certain nombre de rapports établis par les équipes de la MINURSO ayant constaté la destruction de véhicules carbonisés par des frappes aériennes, ces rapports n’ont jamais pu aboutir à la conclusion étayée de victimes civiles. Le Polisario avait lui-même reconnu à diverses reprises que nombre de ces miliciens avaient trouvé la mort lors de tentatives armées d’approcher le berm des FAR, comme ce fut le cas en septembre dernier.


A la question de savoir si le Polisario légitimait l’attaque contre des zones urbaines à Es-Smara par la perte supposée dans son camp de civils lors d’opérations des FAR dans des zones d'exclusion militaire, le représentant du Polisario a de nouveau botté en touche prétextant du fait que son mouvement était engagé dans une « lutte armée de libération de territoire » pour laquelle tous les moyens seraient, de son aveu, légitimés, alors que le Maroc ne reconnaissait jusqu’à présent, a-t-il martelé, que l’existence d’escarmouches dans une reprise d’hostilités de faible intensité.

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