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20.12.2023 à 01 H 53 • Mis à jour le 20.12.2023 à 09 H 14
Par
Entreprises

Accusé de « retards » par le patronat, Aziz Akhannouch défend le bilan de son gouvernement

Le chef du gouvernement , Aziz Akhannouch en séance plénière mensuelle consacrée aux politiques publiques à la Chambre des conseillers, le 19 décembre 2023. (Crédit : DR)
Le chef du gouvernement répond aux critiques de la CGEM, au sujet des retards cumulés sur certains qui affectent les entreprises. Les détails

Intervenant ce mardi 19 décembre à la Chambre des conseillers, lors de la séance plénière mensuelle dédiée aux questions relatives aux politiques publiques, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a défendu le bilan de son gouvernement, face aux critiques émises par le Patronat, qui a accusé le gouvernement du « non-respect du calendrier et des engagements ».


Parmi les multiples critiques qui ont été formulées par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) lors d’une conférence de presse dédiée à la discussion de la Loi de finances au titre de l’année 2024 tenue le 15 décembre, ce sont celles relatives aux « retards cumulés sur certains sujets » affectant les entreprises qui semblent avoir attiré le plus la colère du Chef du gouvernement. Ce dernier a donc tenu à démontrer qu’il s’agit de critiques infondées, en rappelant les réalisations de son gouvernement en faveur de l’entreprise nationale et du tissu économique marocains.


Des efforts « immenses » dans une conjoncture « extrême »

Dans un contexte de crise, les actions de l’Exécutive en faveur des acteurs économiques privés ont été « rapides » et « réactives », a déclaré sans équivoque Akhannouch, qui a avancé une série d’arguments pour étayer sa position. Dans ce sens, le chef de l’Exécutif a rappelé les efforts fournis par son gouvernement, en dépit du contexte dans lequel il a été investi. « Malgré la conjoncture post-covid marquée par l’arrêt des activités, les difficultés de trésorerie, la réduction des budgets des investissements de près de 50 %, le gouvernement a remboursé 20 milliards de dirhams (MMDH) de TVA aux entreprises privées », a-t-il indiqué en soulignant que cette action qui visait de dynamiser l’activité économique a été entreprise d’urgence et dans délais « courts  »


Le soutien du gouvernement aux entreprises s’est ensuite poursuivi avec l’enclenchement de la crise en Ukraine, qui a engendré une flambée des prix des matières premières, a-t-il ajouté. Afin d’atténuer l’impact de cette situation sur les entreprises ayant conclu des transactions dans le cadre des commandes publiques, en introduisant une série de mesures portant sur le règlement des délais d’exécution, sur la procédure de restitution des pénalités de retard, ainsi que sur la révision des prix des contrats de travaux. « Un effort immense a été déployé dans des délais records pour émettre la circulaire sur les marchés publics dans un délai de deux semaines, afin de soutenir les entreprises engagées dans des marchés, leur permettre de poursuivre les travaux et éviter qu’elles soient fragilisées par cette situation », a rappelé Akhannouch.


Le chef de l’Exécutif a en outre souligné les efforts fournis pour préserver la productivité et la compétitivité des entreprises marocaines, notamment en maintenant les prix de l’électricité et du gaz et en intervenant sur les prix des produits agricoles afin de maintenir la stabilité des cours. « Cela a nécessité un investissement de 45 MMDH, mais nous avons répondu à temps dans des conditions extrêmement difficiles », a-t-il lancé, avant de poursuivre : « nous avons géré ces crises pour préserver l’entreprise  ».

 

Des mesures orientées en faveur de l’investissement

En plus de gérer les crises successives dont l’impact a été lourd sur l’économie, le gouvernement s’est également attelé pour encourager l’investissement, notamment en publiant la charte de l’investissement, qui prévoit des mesures incitatives et des primes allant jusqu’à 30 % du montant de l’investissement. « Après avoir pris 60 ans de discussions, nous avons publié la Charte des investissements cette année, avec plusieurs avantages pour les entreprises  », a rappelé Akhannouch.  Toujours dans le cadre de l’appui aux acteurs privés nationaux,  le responsable a mis en avant les réformes entreprises pour soutenir les entreprises, notamment en introduisant la préférence nationale au niveau du code des marchés publics, afin de favoriser la croissance de celles-ci.


Cet appui aux entreprises s’est également traduit par l’ensemble des mesures entreprises pour améliorer le climat des affaires et la simplification des procédures administratives. « Des efforts considérables ont été fournis de ce cadre, afin d’encourager l’investissement et favoriser la croissance des entreprises privées », a-t-il tonné, citant l’introduction du principe silence vaut accord, la publication de 2 700 décisions administratives sur la plateforme Idarati et la simplification de 22 procédures administratives, le tout pour « faciliter l’acte d’investir ».


Par ailleurs, le gouvernement a augmenté la part de l’investissement, a rappelé Akhannouch, reprochant au Patronat sa position. « Nous n’avons jamais entendu un chef d’entreprise protester lorsque les gouvernements précédents réduisaient de 30 %, 40 % voire 50 % les budgets de l’investissement public. En revanche, aujourd’hui on nous accuse de retard, alors qu’en dépit des contraintes nous avons continué à augmenter le budget d’investissement », s’est-il indigné.


Des politiques publiques en faveur de la croissance

Pour Akhannouch, les politiques publiques menées par son gouvernement favorisent, dans leur globalité, la croissance économique qui ne peut qu’aider le tissu entrepreneurial à fleurir. Ainsi, que ce soit en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens à travers les aides sociales directes, « ce qui va se répercuter sur la consommation et donc augmenter la production  », ou en accélérant la généralisation de la protection sociale, « qui encourage à les investissements privés », les politiques sociales menées par l’Exécutif, vont à leur tour en faveur des entreprises.


Cela, estime encore le chef du gouvernement, se manifeste aussi à travers les programmes de soutien sectoriels mis en place, notamment dans le secteur du tourisme. « Non seulement nous nous sommes mobilisés pour permettre la réouverture aussi rapidement que possible des frontières et l’arrivée des touristes , mais nous avons aussi investi 2 MMDH pour soutenir les opérateurs touristiques pour restructurer leurs établissements et mettre à niveau leurs services  », a-t-il souligné, avant de conclure : «  Toutes ces problématiques sont des questions vis-à-vis desquelles nous avons réagi de façon rapide, réactive et positive ».

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