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15.01.2023 à 11 H 27 • Mis à jour le 15.01.2023 à 12 H 54 • Temps de lecture : 2 minutes
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Justice

Chantage au Roi : le procès des ex-journalistes Laurent et Graciet s’ouvre ce lundi à Paris

L’affaire du chantage au Roi Mohammed VI de la part des ex-journalistes français Eric Laurent (ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine, chroniqueur à France Culture) et Catherine Graciet (Le Journal, Bakchich) revient aux devants de la scène après huit ans de procédures judiciaires.


Les deux sont jugés ce lundi à Paris, soupçonnés d’avoir voulu obtenir deux millions d’euros en 2015 en menaçant de publier un livre de fausses révélations, comme l’avait démontré Le Desk à l’époque.


Les deux auteurs s’étaient spécialisés dans le Maroc publiant quelques ouvrages dans les années 2000. Ils avaient ensuite approché la maison d’édition française Le Seuil pour un livre sur le même sujet.


Le 23 juillet 2015, Eric Laurent contacte le secrétariat particulier du roi du Maroc en vue d’obtenir un rendez-vous, finalement organisé le 11 août avec un émissaire de la monarchie, l’avocat Hicham Naciri, dans un palace parisien.


Lors de cette rencontre, Laurent annonce la publication prévue début 2016 de l’ouvrage, au contenu qu’il promet dévastateur pour le pays et le Trône. Cependant, il proposait un marchandage : trois millions d’euros pour ne pas publier le livre.


Dès l’issue de l’entrevue, le Maroc porte plainte à Paris et une enquête est immédiatement ouverte. Un autre rendez-vous entre l’émissaire et Eric Laurent a lieu le 21 août dans le même hôtel, mais cette fois sous surveillance policière.


Une troisième entrevue se déroule le 27 août, dans un autre établissement de la capitale française, en présence aussi de Catherine Graciet, la complice de Laurent.


Les deux aigrefins signent alors un accord financier à hauteur de 2 millions d’euros pour retirer le projet de livre. En quittant les lieux du deal, ils sont interpellés avec deux enveloppes contenant chacune 40 000 euros en liquide.


Ils apprendront alors que les trois rencontres ont été enregistrées en cachette par l’émissaire du roi, qui a remis des copies aux enquêteurs.


Ces captations ont été au cœur d’une bataille procédurale pendant l’instruction. La Cour de cassation a finalement rejeté leurs recours en novembre 2017.


Ces enregistrements seront vivement débattus à l’audience. Les deux prévenus encourent cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

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