Le chef d’un réseau d’immigration illégale pourrait être extradé de l’Espagne vers le Maroc

La Cour nationale espagnole étudiera ce mardi l’extradition vers le Maroc du chef présumé d'une organisation criminelle dédiée au trafic d'immigrés subsahariens, relaye ce dimanche la presse ibérique. On précise que le chef en question organisait le transfert vers l'Europe d'immigrants depuis Nador, en échange de 1 300 à 1 800 euros. Des bateaux pneumatiques motorisés étaient utilisés.
La personne en question est de nationalité marocaine, avec pour initiales Y.S, et avait été arrêtée en août dernier à Almeria, au sud de l'Espagne. Il était depuis placé en détention provisoire, après avoir refusé d'être remis aux autorités marocaines lors de sa comparution devant le juge.
D'après le rapport établi par le parquet, Y.S se livre au trafic d'immigrés depuis au moins 2009. A partir de 2019, après avoir pu obtenir des canots pneumatiques, il organisait jusqu'à trois opérations d'immigration clandestine par semaine.
Les faits, précise le procureur, « constituent un délit d'appartenance à une organisation criminelle, au rang de chef, spécialisée dans l'organisation et la facilitation de la sortie d'étrangers du territoire national de manière clandestine et habituelle », fait-on savoir.
Pour le parquet espagnol, les exigences établies dans l'accord d'extradition entre les deux pays sont remplies, « puisqu'il s'agit d'une infraction pénale de droit commun, nous ne sommes confrontés à aucun des crimes exclus de l'extradition », précise-t-on.
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