Le Maroc rejette l’accusation d’abus de la police dans l’application de l’état d’urgence sanitaire

Le Maroc a rejeté les allégations de brutalités policières dans le cadre de l'application des interdits visant à empêcher la propagation du coronavirus, après qu'un responsable du bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme l'ait inclus dans une liste de pays où les répressions avaient soulevé des inquiétudes, rapporte l'agence Reuters.
La Haut-commissaire Michelle Bachelet a accusé certains gouvernements d'utiliser les pouvoirs d'urgence invoqués dans la lutte contre le coronavirus « pour étouffer la dissidence, contrôler la population et même perpétuer leur mandat ».
Bachelet n'a nommé aucun pays. Mais lors d’une conférence de presse à Genève, Georgette Gagnon, directrice des opérations sur le terrain du Haut-Commissariat des Nations Unies, a inclus le Maroc parmi les 15 pays qu’elle a identifiés où les actions de la police pour faire appliquer les mesures de l'état d'urgence sanitaire étaient jugées les plus troublantes.
La mission diplomatique du Maroc à Genève a déclaré dans un communiqué que les mesures adoptées par le Maroc pour contenir le coronavirus étaient conformes à « l’état de droit dans le plein respect des droits de l’homme ».
« Les fausses informations sur les violations présumées partagées par certains médias ne sont pas fondées et n'ont été mentionnées dans aucun document officiel du Haut-Commissariat aux droits de l'homme », indique le communiqué.
Les opérations sécuritaires menées pour imposer l'état d’urgence sanitaire, décrété pour enrayer la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), ont permis l’interpellation, au cours des dernières 24h, de 4 582 individus, dont 1 934 ont été placés en garde à vue à la disposition des enquêtes préliminaires ordonnées par les parquets compétents, alors que les autres ont été soumises aux procédures d’investigation, de pointage et de vérification d’identité, a indiqué le 28 avril, la DGSN.
La police marocaine a enregistré près de 77 000 violations des mesures visant à contenir le coronavirus et près de 41 000 personnes attendent d'être jugées pour cela, a indiqué une source marocaine à Reuters. Les procureurs ont déclaré que 5 % d'entre elles étaient en détention.
Plus de 40 000 personnes ont été poursuivies par les Parquets auprès des tribunaux du Royaume pour violation de l'état d’urgence sanitaire, dont plus de 2 000 ont été déférées devant les tribunaux en état de détention, et ce depuis l’entrée en vigueur du décret-loi n° 2.20.292 a confirmé récemment la présidence du Ministère public.
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