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17.08.2017 à 23 H 02 • Mis à jour le 17.08.2017 à 23 H 02 • Temps de lecture : 2 minutes
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Tunisie: des oulémas s’opposent à la parité dans l’héritage

Des oulémas et professeurs de l'université Zaitouna en Tunisie ont exprimé, jeudi, leur opposition à l'initiative du président Béji Caïd Essebsi de revoir la question de l'égalité dans l'héritage et du mariage des Tunisiennes avec des non musulmans.

"L'Islam n'a porté aucun préjudice à la femme en matière d'héritage", ont souligné ces ouléma lors d'une conférence de presse organisée par l'Association des oulémas pour la modération et la lutte contre l'extrémisme et l'Instance des oulémas en Tunisie.

Tout en considérant cette initiative comme ''contraire'' aux préceptes de l'islam et "dangereuse" pour la société tunisienne, les ouléma ont relevé que l'héritage en islam est clairement expliqué dans le Coran.

Il "ne peut être ni modifié ni interprété", ont insisté ces ouléma parmi lesquels figure l'ex-ministre des Affaires religieuses Noureddine Khadmi. L'ex-mufti de la République, Hamda Saïd, s’est de son côté déclaré contre toute proposition voulant mettre fin à "un consensus de 1.400 ans".

Le cheikh Abdallah el-Oussif, docteur en sciences islamiques, a assuré que la proposition du président Essebsi a fait fi des préceptes islamiques, en la jugeant "dangereuse" du fait qu’elle risque de diviser la société.

''Elle intervient à une période où le peuple a besoin de davantage de solidarité et d'unité" au vu des problèmes socio-économiques du pays, a-t-il lancé.

Le président tunisien avait affirmé, dimanche à l’occasion de la "Fête de la femme" en Tunisie, qui célèbre le 13 août de chaque année la promulgation en 1956 du Code du statut personnel, qu'''il est aujourd'hui possible et préconisé d'amender progressivement" la loi relative à l'héritage jusqu'à réaliser l'égalité parfaite entre l'homme et la femme.

Le chef de l’Etat a relevé que les juristes tunisiens poursuivront l'élan réformateur et sauront trouver les formules adéquates qui ne s'opposent pas aux préceptes religieux ni aux principes constitutionnels, pour permettre l'instauration de l'égalité successorale.
Caid Essebssi s’est également dit "favorable" à une réforme de plusieurs dispositions du code du statut personnel en vue de consacrer l'égalité entre les citoyennes et les citoyens conformément aux préceptes de l'Islam et aux dispositions de la Loi fondamentale.
Dans ce sens, il a fait observer qu’un grand nombre de familles tunisiennes procèdent au partage de l’héritage à égalité en recourant à la donation du vivant des parents, appelant à l’encouragement de cette approche et de l’effort de la jurisprudence.

Il a de même recommandé la révision de la loi régissant le mariage des Tunisiennes avec des non-musulmans et qui constitue, selon lui, "une entrave à la liberté de choisir son conjoint".

"Même si elle occupe des postes de responsabilité dans divers domaines et qu'elle a prouvé sa capacité à accomplir parfaitement toutes les missions, la femme tunisienne fait encore face à une réalité difficile marquée par la discrimination, l'injustice et l'oppression", a-t-il déploré.

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